Les crédits bancaires ont atteint à fin avril dernier un encours de 769,186 milliards de dirhams, soit un bond de 15,291 milliards de dirhams en comparaison à avril 2015, favorisés par une reprise des crédits à la consommation, mais surtout par la résilience des crédits immobiliers. Depuis peu, il n'y a plus de constantes pour les crédits bancaires! Après le redressement général qui a marqué le secteur durant la fin de l'année 2015, le voilà qui s'inscrit dans la morosité en ce début 2016. En gros, les crédits bancaires se sont accrochés en 2015 tirés en bonne partie par les crédits à caractère financier avant de montrer de sérieux signes d'essoufflement en 2016. On l'aura donc compris, les marocains s'endettent chaque année un peu plus auprès de leurs banques mais à des rythmes différents. C'est ainsi que les crédits bancaires ont atteint à fin avril dernier un encours de 769,186 milliards de dirhams, soit un bond de 15,291 milliards de dirhams en comparaison à avril 2015, favorisés par une reprise des crédits à la consommation, mais surtout par la résilience des crédits immobiliers. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois d'avril 2016, publiés par Bank Al-Maghrib, l'encours des crédits bancaires, à la fin du quatrième mois de l'année 2016, serait en hausse de 2% par rapport à la même période en 2015. À ce titre, le classement par objet économique laisse paraître que l'encours des crédits immobiliers enregistre une timide hausse de 1,3% entre avril 2016 et la même période en 2015. Ils ont atteint, à fin avril 2016, un encours de 241,845 milliards de dirhams, en hausse de 3,014 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin avril 2015. Toutefois, ils ont été largement impactés par un ralentissement considérable des crédits aux promoteurs immobiliers dont l'encours a marqué un recul conséquent de 9,2% d'une année à l'autre. Ce recul se traduit clairement par la morosité que connaît le secteur immobilier qui s'est tourné vers la commercialisation avec un ralentissement de l'investissement. En contrepartie, les crédits à l'habitat maintiennent le cap avec un encours de 182,989 milliards de dirhams, en hausse de 9,728 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin avril 2015, ce qui équivaut à un bond conséquent de 5,6% d'une année à l'autre. Pour leur part, les crédits à la consommation ressortent avec une hausse notable enregistrant à fin avril 2016 un encours de 42,277 milliards de dirhams et se bonifiant ainsi d'une hausse de 4,6%, comparé aux résultats du mois d'avril 2015, souligne Bank Al-Maghrib. S'agissant des crédits à l'équipement, la banque centrale relève une hausse considérable de 4% entre l'encours enregistré à fin avril 2016 et celui de fin avril 2015. Ainsi, ils ont atteint un encours de 148,373 milliards de dirhams, en hausse de seulement 5,687 milliards de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l'année précédente. Sur un autre plan, les créances en souffrance poursuivent leur ascension enregistrant un encours de 60,579 milliards de dirhams à fin avril 2016, en hausse de 6,556 milliards de dirhams comparé à fin avril 2015. Il s'agit, par ailleurs, d'une hausse en accélération à 12,1% au lieu de 6,9% en décembre 2015. Par ailleurs, dans son commentaire, Bank Al-Maghrib relève que le crédit bancaire s'est accru de 2% après 1,5% en mars, tandis que les réserves internationales nettes ont progressé de 25,4% contre 29,6%. Les créances nettes sur l'Administration centrale ont, quant à elles, accusé une baisse de 11,2% après celle de 11,6% un mois auparavant. Aussi, selon la banque centrale, l'évolution du crédit bancaire, par objet économique, résulte principalement de l'accélération du rythme de croissance des concours à l'équipement de 1,3 à 4,1% et de celui des crédits immobiliers à 1,3% après 0,7%. Les crédits à la consommation ont progressé de 4,6% au lieu de 5,6%, alors que la baisse des facilités de trésorerie s'est accentuée à 2,3% après 1,2%. Par secteur institutionnel, Bank Al-Maghrib souligne que les crédits au secteur non financier se sont accrus de 2,4% après 1,8% en mars. Cette évolution traduit une hausse de 1,5% après 0,5% des crédits alloués aux sociétés non financières privées et une progression de 5,8%, au lieu de 2% des prêts aux sociétés non financières publiques. En revanche, la croissance des crédits aux ménages a décéléré à 2,8% contre 3,2% en mars.