SM le Roi est arrivé, mardi à Mexico, pour une visite officielle qui revêt une importante dimension politique et offre une excellente opportunité pour donner une nouvelle impulsion au développement des relations économiques entre les deux pays. SM le Roi Mohammed VI est arrivé, mardi, à Mexico pour une visite officielle au Mexique, première étape de la tournée que le Souverain effectue en Amérique latine et qui le conduira successivement au Brésil, au Pérou, au Chili et en Argentine. Durant cette visite, SM le Roi est accompagné d'une délégation officielle composée notamment des conseillers du Souverain, André Azoulay et Mohamed Kabbaj, et de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Benaïssa, Habib El Malki, ministre de l'Éducation nationale, Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes. Une importante délégation d'hommes d'affaires marocains accompagne également SM le Roi durant sa tournée. Cette délégation est formée de 54 hommes d'affaires qui auront des entretiens avec leurs homologues des pays d'Amérique latine, afin de donner une nouvelle impulsion aux relations économiques et de prospecter les possibilités d'augmenter les échanges commerciaux entre le Royaume et les Etats latino-américains. Il s'agit de la première visite officielle en Amérique latine effectuée par un Roi du Maroc, d'où l'intérêt diplomatique et la portée stratégique de l'événement dont le but principal est de donner une nouvelle dimension aux relations politiques, de créer une nouvelle dynamique dans la coopération économique et de conclure des accords de coopération bilatéraux. Le Mexique, première étape de la tournée du Souverain en Amérique latine, constitue une étape très importante dans le périple royal dans la région. En effet, le Mexique est l'un des pays leaders de l'Amérique latine et qui constitue un partenaire incontournable pour développer des relations économiques avec les pays de la région. SM le Roi Mohammed VI, qui visite ce pays pour la deuxième fois après la première visite à caractère privé que le Souverain y avait effectuée en octobre 2003, aura des entretiens en tête-à-tête avec le président des Etats-Unis du Mexique, Vicente Fox. Ce dernier devait offrir, hier soir, un dîner en l'honneur de SM le Roi au Palais de la présidence de la république à Mexico. Il faut rappeler que lors de la première visite privée effectuée par le Souverain au Mexique, les deux chefs d'Etat avaient eu l'occasion de mettre l'accent sur la nécessité pour les deux pays de renforcer leurs relations bilatérales et leurs concertations politiques au plus haut niveau sur les questions régionales et internationales. Rappelons que SM le Roi avait rencontré à deux reprises le président mexicain, en 2003. La première en septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations-unies, et la deuxième à Mexico en octobre de la même année. Toutefois, les relations tant économiques que politiques entre les deux pays restent en deçà de leurs potentialités et des possibilités offertes par les positions stratégiques qu'ils occupent dans leurs régions respectives. Les responsables et les hommes d'affaires marocains sont conscients de l'importance des possibilités de coopération dans les domaines politique et économique et qu'il est nécessaire d'explorer tous les domaines où les deux pays peuvent exploiter leur proximité géographique respective avec les Etats-Unis et l'Union européenne. Rappelons que les deux pays sont liés par des accords de libre-échange avec les USA et l'UE. Il est à signaler que les échanges commerciaux entre le Maroc et le Mexique sont de l'ordre de 585,87 millions de Dhs en 2003, dont 128,32 millions de Dhs au titre des importations et 457,55 millions de Dhs au titre des exportations. Au volet politique, la question du Sahara marocain devrait être à l'ordre du jour des pourparlers entre les deux parties. Le Mexique est l'un des rares pays d'Amérique latine qui continuent à reconnaître la fantomatique république sahraouie. Une reconnaissance qui avait eu lieu en 1979 dans un contexte très particulier et qui, aujourd'hui, devrait être retirée par Mexico, un pays respectueux du droit et qui ne saurait continuer à se positionner en dehors de la légitimité internationale, en reconnaissant un Etat fantoche.