Keltoum Khayat, ex-responsable des relations internationales de la femme au Polisario a affirmé à Berlin que l'aide humanitaire sert plus à garnir les comptes du Polisario qu'à nourrir les séquestrés de Tindouf. L'aide humanitaire accordée au Polisario sert plus à garnir les comptes de ses dirigeants qu'à nourrir les séquestrés de Tindouf, a souligné Keltoum Khayat, ex-membre du Polisario, dans des déclarations à la presse allemande. "Les personnes retenues dans ces camps servent d'argument à la direction du Polisario pour récolter argents et aides lesquels servent plus à gonfler les comptes des dirigeants qu'à nourrir, vêtir et soigner les habitants de ces camps", a précisé Mme Khayat, ex-responsable des relations internationales de la femme au Polisario qui vient d'entreprendre une tournée d'information sur la situation dramatique qui prévaut dans les camps de Tindouf. "Qu'à fait la direction du Polisario durant trente années sinon se remplir les poches ?" s'est-elle interrogée, avant d'ajouter qu'elle avait été enrôlée toute jeune, à l'instar de milliers d'autres, pour servir les intérêts personnels des dirigeants du Polisario. Mme Khayat devait également révéler certaines pratiques "inhumaines" du Polisario “notamment imposer le mariage aux filles malgré leur jeune âge, tout en les privant de moyens contraceptifs”. L'objectif, a-t-elle expliqué, est d'accroître le nombre des habitants des camps et partant pouvoir prétendre à davantage d'aide de la part des donateurs”. Aides qui n'arrivent jamais à destination puisqu'elles sont détournées pour être écoulées dans plusieurs pays de la région. Aussi, elle a lancé un appel aux donateurs afin qu'ils s'assurent que les aides consenties sont remises aux véritables destinataires qui vivent dans la privation. "Que peut-on demander de plus que le climat de paix et de stabilité, la liberté et la garantie des droits fondamentaux dont jouissent actuellement les Marocains y compris les habitants des provinces du Sud”, s'est-elle écriée. Répondant à une question sur l'objet de sa mission en Allemagne, elle a indiqué qu'elle consiste à sensibiliser les hommes politiques et les acteurs de la société civile sur la situation dramatique qui prévaut dans les camps de Tindouf et les souffrances endurées par ceux qui y sont retenus contre leur grès. Et de donner l'exemple des malheurs qui ont frappé sa propre famille : "Mes frères et mon mari ont eu à connaître les sévices perpétrés dans les prisons, alors que mon oncle devait décéder dans les geôles du Polisario”, a-t-elle indiqué, précisant que des milliers d'autres familles ont eu à souffrir à cause de l'emprisonnement et de la mort de leurs parents, amis et autres connaissances alors que leurs enfants sont exilés de force vers Cuba. C'est le cas de Mlle Maoulainine Saâdani, qui m'accompagne dans cette mission d'information et qui avait été déportée pendant 13 ans et qui a pu déjouer les contrôles pour regagner la mère patrie, a-elle souligné.