Une délégation de femmes des provinces sahariennes a exprimé, lundi à Berlin, le rejet par la majorité des Sahraouis de toute solution en dehors de la souveraineté marocaine. Lors d'une rencontre avec des députés SPD et Verts, partis qui constituent la majorité gouvernementale et de la CDU (opposition) ainsi que des membres de la société civile, Mme Keltoum Khayat, ex-responsable des relations internationales de la femme du ''polisario'' et Mlle Saâdani Maoulainine, sociologue et ex-déportée à Cuba, ont souligné le rejet catégorique de toute idée ''séparatiste'' par les habitants des provinces sahariennes et leur attachement à la mère patrie, le Maroc. Elles ont appelé l'Europe à faire pression sur l'Algérie pour qu'elle accepte une solution pacifique qui sert la majorité des Sahraouis et non une minorité, soulignant, au passage, que ''toute solution en dehors du cadre de l'intégrité territoriale du Maroc ne peut être que source d'instabilité dans la région''. L'Europe doit redoubler d'efforts pour trouver une solution durable à même d'assurer la stabilité dans la région et de permettre au Maghreb de jouer pleinement son rôle de partenaire historique du Vieux Continent, ont-elles poursuivi. Sur le plan des droits de l'Homme, Mme Khayat et Mlle Maoulainine ont apporté des éclairages sur les conditions de vie et les exactions subies par les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf. A ce propos, elles ont cité, entre autres, la ''technique de la déportation'' des enfants à Cuba, qui permet au polisario de ''tenir en otage les parents. Tant que les enfants se trouvent à Cuba, le séjour ou plutôt la déportation pouvant durer de 10 à 17 ans, les parents ne peuvent rien ''entreprendre'' qui puisse ''déplaire'' au polisario, de peur que leurs progénitures en subissent les conséquence, ont-elles expliqué. Toujours concernant les camps de Tindouf, elles ont démontré aux différents interlocuteurs rencontrés que les aides humanitaires que reçoit le polisario finissent plutôt sur le marché noir de nombreux pays limitrophes qu'entre les mains des marocains séquestrés. Aussi, ont-elles demandé avec insistance qu'un contrôle soit établi et qu'un suivi soit assuré, afin que ces aides profitent à leurs véritables destinataires et non détournées au profit d'une poignée des dirigeants du polisario. L'occasion de ces rencontres a été saisie pour mettre en relief le saut qualitatif réalisé, au Maroc, sur le plan du renforcement de la démocratie et du respect des droits de l'Homme. A ce propos, elles ont cité l'exemple, parmi tant d'autres, des avancées notables enregistrées au niveau du statut de la femme que le nouveau code de la famille consacre comme partenaire plein et entier au sein de la famille et de la société. D'autres rendez-vous sont programmés dans l'agenda de travail de la délégation des femmes sahraouies qui avaient eu l'occasion, vendredi dernier, d'exposer à de nombreuses compétences féminines, réunies à Cologne, les souffrances endurées par les marocains séquestrés à Tindouf et particulièrement les femmes et les enfants.