Le Groupement national de football (GNF) sait bien faire les choses. Il a programmé le démarrage du championnat de football le lendemain des élections législatives. C'est-à-dire le jour même où tout le monde fait le décompte des résultats et spécule sur la composition du nouveau gouvernement. Le Groupement national de football (GNF) sait bien faire les choses. Il a programmé le démarrage du championnat de football le lendemain des élections législatives. C'est-à-dire le jour même où tout le monde fait le décompte des résultats et spécule sur la composition du nouveau gouvernement. Comme par hasard, le GNF a avancé des matchs pour le samedi, au moment où tout un chacun aspire au repos après plusieurs semaines de campagne légale et illégale. C'est dire que pour ce coup d'envoi de la saison 2002/2003, les stades ne draineront pas beaucoup de spectateurs. D'autant plus que la plupart des équipes du GNFI vivent une crise financière aiguë et démarrent ce championnat sur des chapeaux de roue. Mais il ne faut pas s'étonner outre mesure, le bureau du GNF de M'hammed Aouzal n'est pas à son premier impair de calendrier raté ou de gestion désastreuse. Tout comme d'ailleurs le bureau fédéral de la FRMF, qui a fait de cette saison une année blanche en matière de reforme de notre football. En principe, le projet du professionnalisme que les dirigeants ont clamé à cor et à cri devrait rentrer en vigueur en ce début du championnat. Mais comme l'improvisation est de mise à tous les niveaux, son application été reportée à une date ultérieure pour cause de manque de conditions requises... La réaction des dirigeants des clubs n'a pas tardé à venir. Dénonciatrice . Et pour cause la plupart des clubs souffrent le martyre pour payer les salaires et les primes des joueurs ainsi que d'autres frais de fonctionnement. Jamais notre football n'a connu autant de crises d'intendance au sein des équipes comme il le fut ces dernières années. Même les clubs les plus nantis, comme le Raja, le WAC, le KACM et autres trouvent du mal aujourd'hui à suivre le rythme infernal des dépenses. Il est édifiant de connaître que le champion du Maroc en titre, le Hassania d'Agadir, n'arrive pas à trouver un président faute de ressources de financement. Notre football est au bord du forfait après le désistement de plusieurs sponsors les plus étatiques qu'ils soient. Et ce n'est pas en faisant la manche et en menaçant de déclarer forfait que nos clubs résisteront face à ce marasme économique. Le GNF, tout comme la fédération et les deux chaînes de télévision, n'arrive plus à s'acquitter de ses dus envers les clubs. Le renflouement circonstanciel effectué en urgence n'est pas la bonne solution et l'on risque de vivre le même scénario catastrophe de l'année dernière. Dans tous les cas, les responsables de notre football n'ont rien prévu pour pallier ce grave déficit financier des clubs. Il est clair qu'on va encore attendre que la tempête sévisse pour que l'on daigne venir à la rescousse des clubs en détresse. Un sauvetage tardif, puisque les dégâts seraient considérables.