Football. Juste après la rencontre WAC-FAR, le président des Rouge et Blanc, Nassreddine Doublali, a tenu un point de presse pour faire la lumière sur l'affaire WAC-GNF. En déclarant forfait pour son match contre les FAR, le WAC de Casablanca voulait faire plier le groupement national de football. Mais il a fini par y renoncer. Car en fin de compte, ce n'est ni dans l'intérêt du club, ni celui du football national déjà malade. Les Rouge et Blanc avaient besoin des trois points de victoire pour rester dans la course au sacre. Certes, ils les ont empochés, mais ils n'ont encore pas remporté le bras de fer qui les oppose au GNF. Juste après la fin de la rencontre, le président du club, Naserddine Doublali, a tenu une conférence de presse au complexe sportif Mohammed V. C'est dire qu'il y a le feu dans la maison Wydadie. À travers cette rencontre, Doublali, en dirigeant averti, voulait mettre la lumière sur la situation que traverse, actuellement le WAC, l'un des plus prestigieux clubs du football national. « Nous avons voulu réagir de manière civilisée aux décisions qui ont été prises par le groupement national de football à l'encontre du WAC», a déclaré ce dernier, qui se dit victime d'un complot. Il y a quelques semaines, le GNF avait programmé le match retard WAC-MAS pour le 24 février, soit le lendemain de la fête du sacrifice. Une décision que la famille Wydadie n'a pas appréciée. Devant le refus du GNF, les dirigeants du club ont envoyé des lettres au Ministère de la jeunesse et des sports et au président de la fédération royale marocaine de football leur demandant d'intervenir pour renvoyer à plus tard cette rencontre. « Nous avons des joueurs qui ne sont pas de Casablanca et qui veulent passer la fête avec leurs familles. Je trouve ça inconcevable. Ce qui est paradoxal dans tout cela, c'est qu'il n'y aura pas de championnat de GNF II le week-end prochain. Nous serons les seuls à jouer dimanche », fait remarquer Doublali. Le report de ce match choc, comptant pour la 16e journée, n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. Déjà la saison dernière, le Wydad de Casablanca a vécu le même scénario, toujours selon Doublali. Les Rouge et Blanc devaient disputer leur match contre le Hassania d'Agadir le jour de « la nuit de destin». En fait, entre le WAC et le GNF, il y a toute une autre histoire. Et l'on se demande pourquoi le président, pourtant membre au sein du GNF, a choisi ce moment précis pour revendiquer « ses droits ». À en croire les propos de ce dernier, certaines personnes veulent, à travers cette décision et autres, enterrer vite le club casablancais. L'information est au bout des lèvres de toute la famille du WAC voire, même son public. Une chose est sûre, le courant ne passe pas entre le WAC et le groupement national. Les 2 575 270 de Dh que doit ce dernier au club casablancais sont venus mettre un peu de sel dans cette affaire. La facture comprend, outre les frais d'arbitrage, les frais de déplacement lors de la coupe d'Afrique et les retransmissions de matchs. À laquelle il faut ajouter les 500 000 Dh prévus pour la création du centre de formation toujours sur maquette. «Nous n'avons rien reçu, alors que trois à quatre clubs ont déjà bénéficié de cette enveloppe», tient à souligner Doublali, qui a saisi également cette occasion pour déplorer l'absence d'un représentant du club au sein du comité de pilotage. Si le président du WAC a tout mis sur le dos du GNF, déjà objet de critiques de plusieurs acteurs de la scène footbalistique nationale, il n'en demeure pas moins que le club bidaoui a de l'argent à réclamer ailleurs… !