La ligne suivie par la presse algérienne dans le traitement des activités des séparatistes montre à quel point elle fait fi de la déontologie de sa profession. La presse algérienne se déchaîne chaque fois qu'elle aborde le sujet du Sahara marocain. Les dérapages en cascade. Le Matin d'Algérie, aussi indépendant qu'une note de service d'une caserne, souligne dans son édition de mardi que le congrès de la fantôme (RASD) « est un message à l'ONU pour qu'elle applique ses décisions sur le Sahara occidental qui confirment, toutes, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ». C'est de la désinformation, au sens le plus large du terme. Et lorsqu'on sait que la (RASD) et ses histoires sont une pure création des décideurs algériens, on ne s'étonne pas du comportement de cette presse algérienne, qui est au service du pouvoir. « La tenue du 11e congrès du Front Polisario dans les territoires libérés du Sahara occidental, à Tifariti, quelque 550 km au nord-est d'Al Ayoun, est un message aux Nations Unies pour qu'elles appliquent leurs décisions concernant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui », écrit le journal. Le quotidien indique le lieu du fameux congrès en le situant par rapport à la ville marocaine Laâyoune. Une situation de ce lieu par rapport à Alger serait plus significative. De même, l'agence de presse algérienne (APS) a réservé de longues dépêches aux activités des séparatistes, que tous les journaux algériens ont publiées. Le comble de la désinformation est lorsque le journal avance que plusieurs délégations étrangères assistent aux travaux de ce fameux congrès. De quelles délégations s'agit-il ? Il y a, bien entendu, la délégation des généraux algériens qui assiste à ces travaux pour surveiller si leurs orientations sont appliquées dans les règles de l'art. Dans la même optique de la désinformation, le journal « El Moujahid », dans son édition de samedi indique que « Le Front Polisario tient, son 11e congrès à Tifaritti, dans les territoires libérés du Sahara occidental, une première depuis la naissance de ce mouvement, il y a plus de trente ans ». Il y a plus de trente ans, les décideurs Algériens qui ont créé ce mouvement, étaient encore occupés par les coups d'Etat dans leur pays. La ligne suivie par la presse algérienne dans le traitement des activités des séparatistes montre que cette presse est un outil entre les mains des décideurs d'Alger. A l'intérieur comme à l'extérieur du pays, elle véhicule les thèses du pouvoir.