L'appel Royal "La patrie est clémente et miséricordieuse" a permis à des milliers de Sahraouis qui ont pu s'échapper des camps du Polisario de regagner leur pays. L'appel lancé par feu SM Hassan II le 6 novembre 1988 et réitéré par SM Mohammed VI aux dirigeants du Polisario de rallier la mère-patrie a permis jusqu'à maintenant à plus de 3500 marocains sahraouis de retourner dans leur pays. "Aussi, en cette circonstance, Je dis à tous ceux animés de bonnes intentions, à tous ceux qui ont une goutte de sang marocain dans les veines. Je leur dis : La patrie est clémente et miséricordieuse", avait annoncé le défunt Souverain. Cette annonce avait permis à plusieurs dirigeants du Polisario, qui s'étaient rendu compte d'avoir été induits en erreur par l'utopique ambition expansionniste de l'Algérie, de retourner chez-eux. Ainsi, des figures emblématiques des séparatistes de Tindouf ont marqué l'Histoire en venant au Maroc présenter leur allégeance au Roi du Maroc et renier la thèse séparatiste. Parmi ces personnalités, on peut citer Omar Hadrami, ex-responsable de la sécurité militaire, et qui occupe actuellement le poste de gouverneur à Sidi Kacem, et l'ex-ministre des affaires étrangères de la fantomatique république arabe sahraouie démocratique, Brahim Hakim qui a occupé le poste d'ambassadeur itinérant de SM le Roi chargé de l'affaire du Sahara. À leur retour, ils avaient mis à nu les allégations du Polisario et les vraies motivations de ceux qui les soutiennent en l'occurrence l'Algérie. Ils ont été suivis par plusieurs autres ex-hauts responsables civils et militaires de Tindouf dont Mustapha Barazani et Mohamed Fadel El Ouadi qui ont assumé de grandes responsabilités militaires avant de rallier la mère-patrie. Certains ralliés ont opté pour la représentativité politique et se sont présentés aux élections. Parmi ceux-ci, Bashir Dkhill, l'un des membres fondateurs du Polisario qui se présente aux élections législatives qui se déroulent actuellement sous les couleurs du Parti de l'Environnement et du Développement. Dans le même contexte, il y a lieu de citer Guejmoula Bent Abbi, la femme sahraouie qui a su dire non au Polisario. Guejmoula se présente aux élections en tant que tête de liste nationale des femmes du Mouvement Populaire. Ces 3500 compatriotes sahraouis ayant rallié la patrie affirment que le retour n'a pas été facile puisque les services de sécurité du Polisario sont toujours à l'affût de toute tentative de retour au Maroc. Ils rapportent que plusieurs centaines d'autres compatriotes ont échoué et ont dû subir les sévices des tortionnaires du Polisario. Ce qui est sûr, disent-ils, c'est que tous les Marocains séquestrés à Tindouf espèrent avoir la possibilité de retourner dans leur pays, mais ils sont empêchés par la horde du Polisario.