Depuis que SM le Roi Hassan II a lancé l'appel «La Patrie est clémente et miséricordieuse», plusieurs séquestrés sahraouis ont rallié le Maroc. Badiâ Ould Abdellah et son époux Habouha El Belaoui sont les derniers en date. Fuyant l'enfer du Polisario, deux sahraouis décident de regagner la mère-patrie. Ils ont fuit, dans la nuit de samedi à dimanche, les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie, et ce, en réponse à l'appel Royal «la Patrie est clémente et miséricordieuse». Il s'agit de Badiâ Bent M'barek Ould Abdellah (22 ans), de la tribu Rguibat Souaâd et de son époux Habouha El Belaoui (23 ans), de la tribu Rguibat Ouled Moussa. Dans une déclaration relayée par la MAP, Mme Badiâ Bent M'barek Ould Abdellah a affirmé que fuir les camps de Tindouf vient en réponse à l'appel Royal «la Patrie est clémente et miséricordieuse». Aussi, les conditions de vie lamentables que vivent quotidiennement les séquestrés de Tindouf, ont poussé Mme Badiâ Bent M'barek et son époux à rejoindre la mère-patrie. «Les conditions de vie dans ces camps sont devenues insupportables surtout après mon retour de la ville espagnole de Valence», a précisé Mme Badiâ Bent M'barek. Avant d'ajouter qu'après son retour de Valence, où elle avait suivi trois années d'études comme infirmière, elle a été remise par les dirigeants du Polisario à une famille espagnole, elle a constaté la situation difficile et misérable dans laquelle vivent les séquestrés sahraouis qui sont privés de liberté et d'équité et dont la dignité est systématiquement bafouée. Badiâ Bent M'barek Ould Abdellah a, par aileurs, mis en relief la crédibilité de l'initiative marocaine d'autonomie et son impact positif sur les séquestrés qui, selon ses propos, guettent la première opportunité pour fuir l'enfer du Polisario et regagner la mère-patrie. Son époux, Habouha El Belaoui, qui avait agressé un agent de sécurité dans la ville de Smara, avant de fuir en février dernier à Tindouf, a indiqué, pour sa part, qu'il préfère purger une peine de prison au Maroc que de vivre un seul jour dans les camps de Tindouf. M. El Belaoui a précisé que «la situation tragique qu'endurent les séquestrés dans les camps de Tindouf, n'a absolument rien à voir avec la vie des communs des mortels, eu égard à l'humiliation et à la répression continues qui la caractérisent». Habouha El Belaoui a souligné également que la situation à Tindouf va de mal en pis. La rupture totale entre les séquestrés et la direction du Polisario se fait ainsi entendre. «Ne maîtrisant plus la situation, «la direction du Polisario fait recours à la force et à la répression pour dissimuler son incapacité patente à gérer les affaires des Marocains séquestrés qui attendent la moindre occasion pour regagner la mère-patrie», a-t-il ajouté.