Le déficit budgétaire s'allège au premier trimestre. A fin mars 2016, l'écart s'est situé autour de 10,8 milliards de dirhams contre 16,7 milliards de dirhams observés à la même période de l'année écoulée. C'est ce qui ressort des dernières statistiques des finances publiques établies par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). L'allégement du déficit est attribué essentiellement au solde positif de 7,4 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux de Trésor contre 2,2 milliards de dirhams une année auparavant. Le mois de mars a été, par ailleurs, marqué par une nette baisse des dépenses ordinaires émises. Le repli évalué a été de 5,4% contre une hausse de 0,2% des recettes ordinaires. A cet effet, la situation des charges et ressources du Trésor a dégagé un solde positif de l'ordre de 1,7 milliard de dirhams. La TGR indique, à cet effet, que «le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes o été de 103,2% contre 97,4% un an auparavant». Hausse de 10,6% des impôts directs 54,4 milliards de dirhams, tel est le montant des recettes générées à fin mars par la Trésorerie générale du Royaume. Ces recettes ont légèrement évolué au titre du troisième mois de l'année. La ventilation confirmée par la TGR est de l'ordre de 0,2% par rapport à la même période de l'année passée. Cette évolution est tirée principalement par la hausse des impôts directs. Ils se sont améliorés de 10,6% à fin mars. Les trois premiers mois de l'année ont également connu une amélioration des droits de douane. Ils se sont inscrits en hausse de 19% au moment où les impôts indirects ont grimpé de 2,1%. Si les recettes fiscales ont affiché à fin mars une hausse de 8,2% pour atteindre les 48,2 milliards de dirhams, les recettes non fiscales ont nettement régressée durant ladite période. La baisse soulignée par la TGR est de près de 66%. Ces recettes ont perdu en une année 3,8 milliards de dirhams atteignant à fin mars 1,9 milliard de dirhams contre 5,7 milliards de dirhams l'année passée. Investissement : Près de 20 MMDH de dépenses A fin mars, les dépenses émises au titre du budget général ont atteint les 85,6 milliards de dirhams. Comme il a été susmentionné, ces dépenses ont connu un repli dépassant les 5% comparé au troisième mois de l'année précédente. Une baisse qui s'explique par la diminution des charges de la dette budgétisée. Ces dernières se sont contractées de 11,8%. Les dépenses de fonctionnement ont également fléchi durant le mois de mars. Elles ont, en effet, baissé de 8,9%. En revanche les dépenses d'investissement ont affiché une progression à deux chiffres. Elles ont évolué de 13,5%, soit un montant de 19,8 milliards de dirhams à fin mars contre 17,5 milliards de dirhams une année auparavant. En commentant cette hausse, la TGR évoque dans son bulletin statistique la hausse des charges communes. Elles auraient augmenté de 22,4% comparé aux trois premiers mois 2015. Pour leur part, les dépenses des ministères se seraient positionnées en progression de 4,5%. Notons que la structure des dépenses émises reste dominée par les dépenses du personnel. Leur part dépasse les 36,5%. Les dépenses d'investissement arrivent en deuxième position avec une part de 27,3%. Les dépenses de matériel et des intérêts de la dette représentent respectivement 24,5 et 9% de la structure globale des dépenses émises au titre du budget général.