Le mandat de l'actuel secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon arrive à échéance en décembre 2016. Pour lui succéder, huit prétendants tenteront de défendre leur candidatures, à partir de ce mardi devant les 193 membres des Nations unies. Ils devront tour à tour, trois jours durant, convaincre les représentants des Etats membres de l'Onu de leurs capacité à chapeauter une Organisation qui fait face à des défis de plus en plus diversifiés et complexes. Selon les observateurs, c'est la première fois en 70 ans qu'un tel nombre de postulants concourent pour le poste du plus haut diplomate de la planète. Aussi même si la décision finale reviendra aux Quinze, qui entameront leurs délibérations en juillet, ceux-ci se garderont bien de propulser de favoriser un candidat qui a failli devant les membres de l'Onu, ou d'enterrer la candidature d'un postulant qui a impressionné ces derniers. La présidence de l'Assemblée générale, qui organise cet événement aux allures d'un entretien d'embauche, a décidé d'octroyer à chacun des candidats deux heures pour présenter son projet (10 minutes) et répondre aux questions des Etats membres. Le porte-parole du président de l'Assemblée générale, Daniel Thomas a expliqué lundi que le processus est également ouvert à la société civile. Une procédure de collection des questions via internet, pendant le mois de février, a permis d'assembler un millier de questions de la société civile. Une trentaine a été sélectionnée à laquelle les prétendants devront répondre lors de leur entretien. Pour ce qui est des candidats actuels, la moitié d'entre eux sont des femmes. On cite la Directrice générale de l'Unesco, ex-ministre des Affaires étrangères de la Bulgarie, Irina Bokova, et de la Néo-Zélandaise, Helen Clark, ancienne Première ministre et directrice actuelle du PNUD. Sont également pressenties comme candidates, la Commissaire européenne Kristalina Georgieva (Bulgarie), et la ministre argentine des affaires étrangères Susana Malcorra, ancienne cheffe de cabinet de Ban Ki-moon. Des autres candidats les plus en vue, on cite l'ancien Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés, le Portugais Antonio Guterres, l'ancien président de la Slovanie, Danilo Türk, l'ancien ambassadeur macédonien, Srgjan Kerim, et l'ancienne vice-première ministre de Moldova, Natalia Gherman. Le Monténégro a présenté la candidature de son ex-vice-Premier ministre, Igor Luksic, et la Croatie celle de son ancienne ministre des Affaires étrangère, Vesna Pusic.