Après l'appel lancé par le PAM et l'Istiqlal pour légaliser la culture de cette plante Le kif risque d'être très présent dans la prochaine campagne électorale. Le Parti de la justice et du développement (PJD) vient d'apposer son niet concernant la légalisation de la culture du kif. Il semble que les partis politiques commencent à prendre très au sérieux le sujet. Car après l'organisation d'une conférence internationale sur le kif à Tanger sous la houlette du secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) et président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas Omari, le PJD vient d'organiser un atelier avec la participation d'experts et de parlementaires issus des régions concernées dans le Nord du pays par cette question. A l'issue de cet événement, le parti de la lampe a publié un communiqué qui semble être une réponse aux appels à la légalisation de la culture du kif. «Le secrétariat général rejette catégoriquement toutes les approches soupçonneuses qui visent à dépénaliser la culture du kif ainsi que sa vente et sa consommation en raison des dangers sur la santé des citoyens et les liens familiaux», affirment les responsables du PJD. Et de poursuivre : «Le secrétariat général reste convaincu que la promotion de l'utilisation médicale de cette plante vise à induire en erreur en raison de la faible demande industrielle que ce soit à l'échelle nationale ou internationale qui pourrait éventuellement justifier la légalisation de la culture du kif». Le parti aux commandes de la majorité gouvernementale va même jusqu'à la mise en garde contre la dépénalisation de la culture, la vente et la consommation de cette plante. Une dépinalisation qui pourrait participer à rendre cette plante plus répandue sans que cela ne provoque un impact positif sur les populations des régions concernées. Dans une critique à peine voilée à des partis comme le PAM ou encore l'Istiqlal qui ne cessent d'appeler à une légalisation de la culture de cette plante, le chef de file de la majorité critique «ceux qui profitent de la souffrance des populations des régions du Nord à des fins électoralistes en appelant à des solutions très dangereuses». Si les Pjdistes rejettent la légalisation du kif, ils appellent «à poursuivre les efforts visant à développer économiquement les régions concernées par ce genre de culture à travers l'amélioration des infrastructures et la promotion d'activités génératrices de revenus à même d'améliorer le quotidien des populations locales». Pour rappel, le conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima avait organisé un colloque placé sous le thème : «Tous pour des alternatives fondées sur le développement durable, la santé et les droits de l'Homme». Les organisateurs avaient affirmé que la manifestation vient dans le cadre des préparatifs pour la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) sur les politiques de la drogue, prévue à la fin de ce mois à New York. L'Istiqlal avait de son côté appelé au sein du Parlement par le biais de Noureddine Moudiane, président du groupe parlementaire des Istiqlaliens à la première Chambre, à une amnistie générale en faveur de tous les petits agriculteurs poursuivis dans des affaires liées à la culture du kif.