La nouvelle gare ferroviaire de Rabat-Agdal, dont le coût de réalisation s'élève à 600 millions de dirhams, vient juguler les flux croissants des voyageurs, notamment après le lancement de la LGV (Ligne grande vitesse), et remédier à la problématique de circulation. Le TGV (Train à grande vitesse) Casa-Tanger sera opérationnel en 2018. C'est la date annoncée par l'Office national des chemins de fer (ONCF) au tout début des travaux. Mais aujourd'hui, quelles sont les ambitions de nos chemins de fer à deux ans de la date de livraison de la première ligne de TGV ? Une ligne Casablanca-Agadir dans le pipe Aziz Rabbah, ministre de l'équipement et du transport, a confirmé à ALM que le projet Casablanca-Marrakech-Agadir est en stade d'étude, alors qu'un autre projet de ligne reliant Casablanca et Fès est en perspective. «Le projet Casablanca-Marrakech-Agadir est un projet très structurant. Il va permettre de connecter les pôles et régions économiques de la région Casablanca-Settat au Souss», nous explique Aziz Rabbah. Et de poursuivre : «Ce projet offrira des services de transport et de logistique tant pour les citoyens que pour les opérateurs économiques (transport de marchandises). De même, le tourisme en sera boosté avec la possibilité d'offrir un package touristique complet comprenant les trois villes Casablanca, Marrakech et Agadir». Des gares à la hauteur du TGV Les projets de construction des nouvelles gares ferroviaires de Rabat-Ville et Rabat-Agdal ont été lancés lundi à Rabat pour un investissement global de 1,05 milliard de dirhams. La nouvelle gare ferroviaire de Rabat-Agdal, dont le coût de réalisation s'élève à 600 millions de dirhams, vient juguler les flux croissants des voyageurs, notamment après le lancement de la LGV (Ligne grande vitesse), et remédier à la problématique de circulation. «Les nouvelles gares sont innovantes au niveau design. Un concept qui consiste à en faire un véritable cadre de vie avec tous les services possibles offerts aux citoyens, hôtels, malls, espaces de loisirs, restaurants et autres», relève Aziz Rabbah. «Même le foncier ferroviaire entourant les gares sera valorisé pour en faire des pôles urbains modernes et à forte valeur ajoutée pour la ville en plus des centres d'activités économiques et sociales», assure-t-il. Gare Rabat-Ville : Un investissement... S'agissant du projet de construction de la gare Rabat-Ville, dont les travaux démarreront fin mai prochain avant de s'achever en novembre 2018, M. Rabbah a signalé qu'une grande partie du revenu du secteur ferroviaire provient des gares et des activités autour. Cette part peut aller jusqu'à 30% comme c'est le cas de plusieurs pays dans le monde. Sans oublier tout le potentiel des activités industrielles de maintenance et de formation qui se développent dans des sites dédiés à ces activités». En gros, en ce qui concerne la reconversion et mise à niveau des gares, le ministre de l'équipement et du transport estime que c'est un patrimoine qui offrira une grande valeur ajoutée aux villes en particulier et au transport ferroviaire en général. «Il s'agit pour nous d'offrir des gares modernisées avec des services d'accueil d'information pour les passagers dans un cadre convivial. En contrepartie on y élimine les activités non adaptées (comme la maintenance et les entrepôts) pour les transférer ailleurs», explique M. Rabbah. D'autres gares seront reconverties En matière de perspectives, le début des travaux de reconversion de la gare Casa voyageurs en gare LGV est annoncé pour ce mois de mars, avec pour objectif d'être achevés dès avril 2018. Pour sa part, la gare Oasis sera ouverte côté boulevard Mekka, annonce l'ONCF, qui créera également une passerelle piétons, tout en repensant les fonctionnalités du parking existant. Les gares de Bouznika, Bouskoura et Settat auront également droit à un relooking, pour un coût total de 55 millions de dirhams. Les travaux seront entamés ce mois-ci pour la gare de Settat, au cours du premier semestre 2016 pour celle de Bouskoura et au deuxième semestre pour celle de Bouznika.