L'assemblée générale extraordinaire de l'association marocaine des industries du textile et de l'habillement s'est soldée par l'adoption à l'unanimité de la révision des statuts. Compte tenu de ses engagements dans l'accord-cadre conclu récemment avec le gouvernement, il était impératif pour l'Amith (Association des Industries du Textile et l'Habillement) de se remettre en cause et de revoir son plan d'action. Une telle remise en question nécessite avant tout la révision des statuts. Chose faite. En effet, lors de l'assemblée générale extraordinaire, tenue jeudi 12 septembre, les adhérents de l'association ont adopté à l'unanimité la révision des statuts. Concrètement, cette révision se traduit par une autre vision des choses. L'Amith ne raisonnera plus par groupements mais par filière. Selon les responsables de l'Amith, une telle procédure permettra de maîtriser le processus aussi bien en amont qu'en aval. Aujourd'hui, la priorité pour l'Association est d'amener les industriels à orienter leurs efforts pour satisfaire le client. La révision des statuts porte également sur le fonctionnement interne de l'Amith. Dorénavant, le président de l'Association ne peut prétendre à plus de deux mandats (trois ans chacun). Une petite révolution, lorsque l'on sait que M. Lahlou a occupé pendant 20 ans le fauteuil du président de l'Amith. Lors de l'assemblée générale extraordinaire, les participants ont mis l'accent sur la nécessité de la formation des ressources humaines dans le secteur du textile et de l'habillement. Dans ce sens, il faut rappeler que l'association a lancé un programme d'alphabétisation visant les salariés de ce secteur. 50 000 personnes ont déjà bénéficier de ce programme, indique-t-on auprès de l'Amith. Si l'Amith fait de la formation des ressources humaines son cheval de bataille, force est de constater que cet intérêt intervient tardivement. Il sera difficile de rectifier le tir. Tout dépend maintenant du niveau de la mobilisation des industriels. Le contrat-programme étant conclu, la balle est dans leur camp. Mais il ne faut pas être naïf. Ce contrat ne mettra pas fin à la fermeture des usines.