L'Américaine Serena Williams a remporté samedi pour la deuxième fois de sa carrière l'US Open de tennis aux dépens de sa sœur Venus, victorieuse de la précédente édition. Dans la famille Williams, Serena a pris un ascendant de plus ce samedi sur son aînée en finale de l'US Open. Cette victoire (6-4 ; 6-3) est la troisième fois d'affilée pour la numéro un mondial âgée de vingt ans, après celle de et de Roland-Garros (France) et Wimbledon (Angleterre) cette année. Une performance de taille lorsque l'on sait que six autres joueuses dans l'histoire du tennis féminin, ont réussi à remporter successivement trois tournois du Grand Chelem. Autant de noms de référence : Steffi Graff, Martina Navratilova, Billie Jean King, Margaret Smith, Maureen Connolly et Helen Wills (en 1929). Serena avait déjà remporté le tournoi américain en 1999 mais le trophée de l'édition 2001 était revenu… à sa sœur. La cadette s'est cette fois-ci montrée plus régulière et a parfaitement profité des erreurs de Venus, qui a commis pas moins de 11 doubles fautes, dont la première d'entrée de jeu. Dans le court Arthur Ashe, Venus a été très vite mise en difficulté, se retrouvant obligée de sauver quatre balles de break avant d'empocher son premier jeu. C'est aussi sur une double faute de sa sœur que Serena a pris un avantage décisif dans le premier set, à 5-4, pour conclure grâce à des ace dévastateurs. Le scénario a été quasiment identique lors de la seconde manche, laissant à l'issue de ce match très peu de suspens. Cette domination constante de Serena finit d'ailleurs par obséder sa sœur elle-même. «Quand je suis en Grand Chelem, à la fin du tournoi je suis très fatiguée mentalement car j'y pense énormément» a avoué Vénus, condamnée comme les autres joueuses à réfléchir aux moyens de destituer Serena. L'avis général des observateurs est que la cadette des sœurs Williams est en train de développer un jeu très complet et ne se contente plus de compter sur son immense puissance. «Je suis un peu plus mature et plus relâchée», racontait Serena à l'issue de sa finale. «Je suis une meilleure joueuse, c'est clair. Je prends plus de plaisir à faire ce que je fais. Je ne suis plus aussi stressée que je l'étais». Alors comment la battre ?