La lutte contre la pauvreté est toujours d'actualité. Du 9 au 12 septembre, Rabat abrite un séminaire sous-régional sur « les ONG arabes et la lutte contre la pauvreté». Rabat abrite du 9 au 12 septembre un séminaire sous-régional organisé par l'UNESCO, sur le thème «ONG arabes, gouvernance démocratique et politique de réduction de la pauvreté ? le réseau Arabgovnet». Cette manifestation, qui vise à mettre en place un réseau entre des organisations non gouvernementales locales et des chercheurs locaux, a pour objectif d'intégrer la perspective de la gouvernance démocratique et de la délégation «Empowerment» dans les politiques de lutte contre la pauvreté et de réduction des inégalités. Ce séminaire, qui s'articule autour de quatre groupes de travail et une séance de formation, devrait aboutir à la conception de cinq «produits», portant notamment sur l'analyse d'outils participatifs pour la démocratie et «l'Empowerment» démocratique et des recommandations politiques adressées aux gouvernements sur la liberté d'association et «Empowerment» juridique. Il est à souligner que la lutte contre la pauvreté est un combat de longue haleine. Selon une étude de la banque mondiale, l'objectif de réduction de la pauvreté de moitié d'ici l'an 2015, risque de demeurer un vœu pieux, sans un accès à l'infrastructure à la fois meilleur et plus large. Les objectifs du millénaire visent notamment à assurer l'éducation de base pour tous, l'accès à l'eau, à l'électricité et aux télécommunications, ainsi qu'une bonne santé et un développement viable du point de vue de la préservation de l'environnement. Pour la réalisation de ces objectifs, les pays en développement doivent créer les conditions d'une amélioration des services d'infrastructure par l'encouragement de la bonne gouvernance et la mise en oeuvre des réformes réglementaires fondamentales pour l'instauration d'un climat favorable à l'investissement et mobiliser les apports du secteur privé, tandis que les bailleurs de fonds des pays riches doivent répondre à ces besoins, ainsi qu'à d'autres besoins urgents, en doublant l'aide publique au développement. Pour démontrer l'importance de l'infrastructure pour la lutte contre la pauvreté, la banque mondiale rappelle, entre autres, une étude sur les routes rurales dont elle a financé la réalisation au Maroc et qui a révélé que l'accès à des routes utilisables en toute saison permettait de doubler la scolarisation des enfants et de tripler celle des filles. Selon l'institution financière, plus des deux tiers de la population mondiale vivent dans des zones rurales et l'absence de services d'infrastructure limite leur accès aux marchés, pendant qu'elle prive leurs enfants des services d'éducation et de santé. La banque mondiale et les bailleurs de fonds envisagent de mettre ainsi l'accent sur les stratégies déjà appliquées d'aide avec obligation de résultat. Il s'agit essentiellement de veiller à ce que les ressources de l'aide extérieure et de l'impôt bénéficient aux pauvres et que les fonds publics soient utilisés pour encourager les opérateurs privés à financer la prestation de ces services. A travers le monde, quelque 1,2 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2,4 milliards ne disposent pas de services d'assainissement adéquats, ce qui les rend vulnérables aux maladies. Le nombre de personnes dans le monde n'ayant pas accès aux sources d'énergie modernes est par ailleurs estimé à 2,5 milliards.