Mohamed Elyazghi évoque pour ALM la participation du Maroc et les dossiers que le Royaume présente au sommet de la Terre, qui s'est ouverte lundi à Johannesburg. Lors de cet important rendez-vous planétaire - 5.730 délégués de 189 pays -le Maroc est représenté par une quarantaine de délégués, a annoncé le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Habitat et de l'Environnement. Dans une déclaration à « Aujourd'hui Le Maroc », le ministre a souligné que le Royaume a participé aux quatre phases préparatoires (trois réunions à New York et une autre à Bali, en Indonésie) a joué un rôle important dans la préparation des documents. Car si l'ouverture a eu lieu lundi, au niveau des groupes de négociation, les travaux ont débuté dès le vendredi 23 août. Ce sont ces mêmes groupes de négociations qui préparent les documents qui seront soumis au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, qui se tiendra du 2 au 4 septembre. Le Maroc présentera son rapport national, outre le plan d'action de l'environnement adopté par le Conseil national de l'environnement en février dernier et soumis aux bailleurs de fonds en juin, a souligné M. Elyazghi, qui a également rappelé que le Royaume, qui a abrité la Conférence de Marrakech, préside la conférence sur les changements climatiques. Il s'agit également de donner une impulsion à la mise en œuvre du protocole de Kyoto en accélérant le processus de ratification. Au sommet de la Terre, le Maroc agit dans le cadre des 77 + la Chine. Les autres groupes sont l'Union européenne, les Etats-Unis, l'Europe de l'Est + le Caucase + l'Asie centrale. Parallèlement, a poursuivi M. Elyazghi, les organisations non gouvernementales (ONG) œuvrent depuis mardi 20 août à faire entendre leur voix à travers cette conférence qui abrite plusieurs séminaires et plusieurs tables rondes. Le plan d'action n'a pas pu être entériné au sommet de Bali à la mai-juin dernier, les Etats-Unis ne voulant pas s'engager dans l'appui de cette stratégie de développement durable. A ce propos, les négociations sur le plan d'action n'ont guère avancé en dépit de deux journées de discussions préliminaires samedi et dimanche. Selon l'Union européenne, « quelques progrès » ont été faits sur des « points mineurs ». La conférence des Nations Unies, à laquelle doivent participer la semaine prochaine 104 chefs d'Etat et de gouvernement, doit concrétiser les engagements pris il y a dix ans au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro et concilier développement économique, progrès social et protection de l'environnement, les trois volets du «développement durable». Considéré comme la plus grande réunion jamais organisée par l'ONU, ce sommet de 10 jours est censé permettre de dégager des solutions pour diminuer de moitié dans les années à venir le milliard de terriens qui n'ont pas accès à l'eau potable et les deux milliards qui ne disposent pas de moyens sanitaires. Il s'est également fixé pour objectif de développer des projets spécifiques pour élargir l'accès des pauvres à l'électricité et aux systèmes de santé, de stopper la dégradation des terres agraires et de protéger l'environnement au plan international. Dans leur discours d'ouverture, le président sud-africin Thabo Mbeki et le président du sommet, le secrétaire général Nitin Dessai, ont justement souligné que les documents finaux devraient mentionner des échéances et des objectifs.