Le Forum économique de Genève vient de rendre public son dernier classement sur la compétitivité. Sur une liste de 102 pays, le Maroc améliore son classement, mais reste encore très distancé dans l'Afrique et le Moyen-Orient. Très attendu par la communauté des affaires, le classement 2004-2005 du Forum économique de Davos vient d'être rendu public mercredi à Genève. Comme l'année dernière, la Finlande est toujours le pays le plus compétitif du monde, devant les USA, la Suisse, Taïwan et le Danemark. Petit pays nordique de 5,2 millions, la Finlande est donc plus compétitive que les grandes économiques de l'Europe de l'Ouest comme l'Espagne (23e) ou encore l'Italie (47e). Suivant les critères retenus, c'est le pays qui dispose de plus de capacité pour réaliser une croissance économique durable à moyen et long termes. Concrètement, le «paradis économique finalandais» se résume à un bon équilibre des indicateurs macro-économiques, un niveau de corruption faible, voire inexistant, une forte pénétration des nouvelles technologies dans le secteur privé et un environnement des affaires jugé très transparent. Les principaux pays de la Scandinavie sont relativement bien classés. Ce qui n'est pas le cas du modèle français qui descend encore d'une marche par rapport à l'année dernière. Retrogradé au 27e rang, l'Hexagone est classé 30e au niveau de sa technologie, 25e pour ses institutions publiques et 25e pour son environnement économique. Sur un total de 104 pays, le Maroc arrive à la 56e position, gagnant cinq places de plus par rapport à l'année dernière. Dans le monde arabe, le Royaume est devancé par le Bahreïn (28e), la Jordanie (35e) et la Tunisie (42e). De même cinq pays du continent africain sont mieux classés que le Maroc. Il s'agit de l'Afrique du Sud (41e) qui arrive juste avant la Tunisie et le Botsawana, rétrogradé à la 45e place, à neuf marches de son score de 2003, de l'Ile Maurice (49e) et de la Namibie. Fait notable à signaler, le Maroc qui devance l'Inde, à qui profite un grand nombre de délocalisations des entreprises anglo-saxonnes, est l'un des rares pays à avoir progressé dans le continent et dans le monde arabe au niveau du classement général. Le Royaume marque le pas sur les institutions publiques (66e) en général et 12e en Afrique, sur la technologie (7e), mais fait nettement mieux sur l'environnement économique (43e). L'année dernière, le Maroc était en recul en terme de potentiel de croissance. Tableau de bord des investisseurs, le classement du Forum économique de Davos est un indicateur de potentiel de croissance. Il ne s'agit pas de mesures de PIB, mais d'une analyse des différents critères sous-tendant à une bonne dynamique de l'environnement des affaires et, partant, à un développement durable. Le rapport basé essentiellement sur l'environnement macro-économique, le niveau des institutions publiques et l'intégration de la technologie, se veut l'un des meilleurs indicateurs de compétitivité, travaillant notamment avec 109 institutions dans le monde. La grande surprise dans le rapport 2004 vient de la Chine. La puissance économique montante est classée à la 46e place, jugée très moyen au niveau de la réforme de son administration et de l'environnement des affaires.