Sur une liste de 183 économies du monde, le Maroc a fait une petite évolution dans le classement Doing Business 2010, en grimpant de deux rangs (128ème) par rapport au classement 2009 (130ème). La première place a été attribuée, pour la deuxième fois consécutive, au Singapour. Dans leur conjoint rapport «Doing Business 2010» (Facilité de faire des affaires) intitulé: «Réformer en période difficile», l'IFC (Société Financière Internationale) et la Banque Mondiale imputent cette performance à plusieurs facteurs. Il s'agit, d'abord, de la réforme réalisée par le Maroc concernant l'accès à l'information sur le crédit (accès des emprunteurs aux renseignements utilisés par les banques pour établir leur degré de risque) par la mise en place d'un nouveau bureau de crédit privé. Le second facteur : les bons résultats réalisés par le Royaume concernant les procédures administratives. Cependant, le pays enregistre un score relativement faible dans les indicateurs mesurant l'adéquation du cadre légal aux besoins du développement économique. Le pays est aussi relativement bien placé dans les indicateurs qui concernent la création d'entreprise, l'obtention des autorisations administratives et l'import/export. Le Maroc reste, néanmoins, moins bien classé dans les indicateurs en relation avec le code du travail, la protection des actionnaires minoritaires dans le droit des sociétés commerciales, le droit des sûretés ou le fonctionnement des tribunaux de commerce et le code de procédure civile. Ce qui incite aussi à l'optimise est que le Maroc dispose d'une marge importante pour améliorer la réglementation des affaires et consolider le dynamisme que connaît actuellement son économie. Le rapport Doing Business 2010 fait ressortir, par ailleurs, que la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) est celle où le rythme des réformes des réglementations commerciales a été le plus soutenu en cette année d'incertitude financière mondiale. « Les économies du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord effectuent des réformes à un rythme impressionnant, et ces réformes sont soutenues et exhaustives, mettant en lumière les connaissances acquises auprès d'autres réformateurs », affirme Dahlia Khalifa, un des auteurs du rapport. « Les gouvernements prêtent attention à la qualité de leur réglementation commerciale pour rendre leur économie plus compétitive et pour favoriser l'entreprenariat. Il s'agit toujours d'éléments importants, mais cela est d'autant plus vrai en ces temps difficiles». Le rapport note en outre que l'Egypte est passée du 116e rang au 106e rang des 183 économies mondiales évaluées en termes de facilité globale d'y faire affaires. Le Maroc est également devancé par l'Arabie Saoudite qui est passée du 15e au 13e rang. Il est devancé aussi par les Emirats Arabes Unis qui sont passés du 47e au 33e rang. La première place revient, pour la deuxième année consécutive, à Singapour. La Nouvelle-Zélande, quant à elle, se classe deuxième, suivie par Hong Kong (3ème), Etats-Unis (4ème), Royaume-Uni (5ème), Danemark (6ème), Irlande (7ème), Canada (8ème), Australie (9ème) et Norvège (10ème). Doing Business 2010 est la septième édition d'une série de rapports annuels sur les réglementations qui facilitent la pratique des affaires et celles qui la compliquent.