Football. Huit petits clubs italiens viennent de demander le report de la date du début du championnat pour bénéficier de la manne des droits télévisés. Au mieux, le Calcio pourrait démarrer le premier septembre prochain. Les petits clubs du Calcio voient rouge et ne comptent pas rester les bras croisés. À quinze jours du début du championnat d'Italie, huit équipes de première division demandent le report de la première journée, prévue le week-end du 1er septembre, pour bénéficier de la manne des droits télévisés. Coup dur aussi pour les tifosi qui risquent d'être privés de la retransmission des matchs en clair. Ces clubs sont Bergame, Brescia, Chievo, Côme, Empoli, Modène, Piacen, Pérouse. Auxquels il faut ajouter trois autres équipes de deuxième division : Venise, Vicenza et Vérone. Jusqu'à maintenant, aucun de ces clubs n'a signé de contrat pour la retransmission de leurs matchs par les chaînes à péage, entre autres Streame et Tele+. Et pour cause : le différent qui oppose les deux parties sur le montant du contrat. Les présidents de ces clubs demandent 10 millions d'euros chacun, alors que les responsables desdites chaînes en offrent moins de la moitié. Pour sa part, la RAI, qui n'a pas encore dévoilé toutes ses cartes, offre 45 millions d'euros pour la retransmission en clair des buts du championnat dans son émission dominicale. Certes, c'est peu par rapport à ce que rapporte le foot en Italie, où il est considéré comme une religion, mais le ministre de la communication, Maurizio Gasparri, a ses propres arguments. Ce dernier a déclaré que la RAI n'avait pas d'argent «à jeter par les fenêtres» pour un football déjà «drogué par l'argent» et «payer la Ferrari de Totti ou les vacances de Ronaldo». En dépit du travail de médiation du nouveau président de la ligue des clubs professionnels, et en même temps vice-président du Milan AC, Adriano Galliani, les négociations sont en panne. Les deux parties persistent et signent et ce à moins de dix jours des deux premiers matchs avancés de la première journée. Tout laisse à croire que ladite date sera reportée. Si c'est le cas, ce sera une première dans les annales du football italien. À signaler, qu'il y avait déjà eu report du championnat en 2000. Mais c'était à cause des Jeux Olympiques de Sydney. Le dernier mot revient donc à la ligue en tant qu'instance dirigeante. Les présidents des clubs, eux, demeurent optimistes. «Les négociations ne pourront aboutir avant le 31 août. Donc le championnat d'Italie sera retardé. Il faudrait un miracle. Il est juste que les grands gagnent le maximum d'argent, mais il n'est pas juste que les petits ne gagnent pas une lire», clame Luciano Gaucci, président de Pérouse et grand défenseur des petits clubs. Plusieurs dates ont été avancées pour le début du championnat d'Italie (11 septembre ou 1er octobre). En attendant la décision de la ligue des clubs professionnels, les petits clubs, regroupés en consortium, continuent de mettre la pression sur les dirigeants du football italien.