Au titre du deuxième trimestre 2002, la perte opérationnelle du groupe s'élève à 127 millions d'euros. La restructuration sera difficile. Fiat a annoncé une perte opérationnelle de 127 millions d'euros au deuxième trimestre 2002, légèrement supérieure à ce que prévoyaient les analystes, confirmant l'étendue de la tâche qui attend le groupe industriel italien pour son plan de restructuration. Le cœur de métier du groupe, la division automobile Fiat Auto, a elle aussi réduit sa perte opérationnelle ces trois derniers mois à 394 millions d'euros contre 429 millions au premier trimestre, premières retombées du plan de restructuration lancé par Fiat. Ces dernières années, les pertes de Fiat Auto n'avaient cessé de se creuser avec le déclin de ses ventes. Le directeur financier Damien Clarmont a reconnu lors d'une conférence téléphonique que la division automobile de Fiat aurait du mal à atteindre son objectif de performance opérationnelle 2002, à savoir une perte d'exploitation maintenue au niveau de celle de 549 millions d'euros accusée en 2001. Il sera difficile, à la lumière des résultats du deuxième trimestre, d'atteindre l'objectif annuel de résultat d'exploitation énoncé en mai, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Le déficit de Fiat comparé aux bénéfices affichés par d'autres constructeurs automobiles européens, dont Renault et PSA Peugeot-Citroën, qui ont revu en hausse leurs prévisions de marge la semaine dernière après avoir annoncé de solides résultats pour le premier trimestre. L'action, qui a touché des plus bas de dix ans la semaine denière, a terminé en hausse de 0,57% à 11,09 euros contre un bond de 8,16% de l'indice sectoriel paneuropéen que Fiat a sous-performé d'environ 33% depuis le début de l'année. Dans son communiqué de résultats provisoires, Fiat prévoit une perte d'exploitation annuelle dans la ligne de celle de 426 millions d'euros du premier trimestre. Fiat a lancé un vaste plan de restructuration avec suppressions de postes et cessions d'actifs à la clé afin de réduire son endettement comme convenu avec ses banques créancières vendredi lors de la signature d'un plan de financement d'urgence de trois milliards d'euros. Fiat fait savoir qu'il a fermement l'intention de respecter les objectifs par le biais de son cash flow opérationnel et, le cas échéant, par de nouvelles cessions d'actifs non stratégiques. En mai, Fiat avait énuméré 11 actifs susceptibles d'être vendus, industriels pour la plupart, mais cela a dans un premier temps débouché sur la cession de sa participation dans le fabricant de voitures de sport Ferrari et d'une partie de sa participation majoritaire dans la holding d'énergie Italenergia, dont l'effet devrait se faire sentir au troisième trimestre. Les lourdes pertes de Fiat Auto ont fait croire à certains que Fiat ferait jouer son option "put" pour vendre ses 80% à General Motors, déjà détenteur des 20% restant.