Le 2ème groupe mondial de communication fait l'objet d'une plainte déposée par une association de petits actionnaires. Cette plainte vise notamment les délits de faux et répartition de dividendes fictifs. Des petits actionnaires de Vivendi Universal (VU) qui s'estiment lésés après la chute du titre du groupe français en bourse, ont décidé de se tourner vers la justice pour qu'elle enquête sur ce qu'ils qualifient de présentation erronée de la situation de l'entreprise. L'association APPAC (Association des petits porteurs actifs), une association de petits actionnaires qui regroupe environ un millier d'actionnaires selon son président, a déposé à Paris une plainte avec constitution de partie civile contre X. Cette plainte vise notamment les délits de faux et usage de faux et répartition de dividendes fictifs, a-t-on appris lundi auprès de l'APPAC. Sauf en cas d'irrecevabilité - lorsque par exemple les plaignants n'ont subi aucun préjudice personnel - une plainte avec constitution de partie civile entraîne automatiquement l'ouverture d'une information judiciaire. L'examen d'une plainte peut cependant prendre plusieurs semaines. Dans leur plainte, les petits porteurs estiment notamment qu'ils ont été lésés "par une présentation erronée du bilan et de la situation financière de la trésorerie par les dirigeants de Vivendi Universal et plusieurs autres intervenants. Mi-juillet, ce sont des actionnaires américains de VU qui avaient déposé plainte auprès d'un tribunal fédéral à New York, visant le groupe ainsi que Jean-Marie Messier, son ancien PDG, remplacé par Jean-René Fourtou le 3 juillet. Selon les plaignants américains, M. Messier aurait dissimulé la gravité des problèmes de trésorerie du groupe liés notamment aux nombreuses acquisitions qu'il a réalisées. Il est indispensable que ce dossier, qui concerne une société française, soit traité par la justice française", a pour sa part expliqué Didier Cornardeau, pident de l'APPAC. Une autre association de défense des petits actionnaires, Deminor, avait pour sa part indiqué mi-juillet qu'elle attendait les conclusions définitives de l'audit sur la situation du groupe commandé par M. Fourtou avant de prendre position sur ce dossier. Au-delà des actions engagées par ces petits actionnaires mécontents, qui n'ont, à ce stade, pas apporté d'éléments nouveaux au dossier, le numéro deux mondial des médias et de la communication fait actuellement l'objet d'une enquête diligentée par les autorités boursières.