Les raisons avancées par les Etats-unis pour envahir l'Irak n'ont jamais trompé personne sauf ceux qui ont voulu tremper tout le monde dans une guerre injustifiée. Ou plutôt justifiée par des raisons autres que celles de l'existence d'armes de destruction massive, voire un quelconque lien entre le régime de Saddam Hussein avec Al Qaïda. Les raisons avancées par les Etats-unis pour envahir l'Irak n'ont jamais trompé personne sauf ceux qui ont voulu tremper tout le monde dans une guerre injustifiée. Ou plutôt justifiée par des raisons autres que celles de l'existence d'armes de destruction massive, voire un quelconque lien entre le régime de Saddam Hussein avec Al Qaïda. Tous les scenarii de Bush et de son principal allié Tony Blair se sont avérés de la pure fiction qui a frisé souvent le ridicule. L'affaire du rapport sur l'armement irakien copié par les services de renseignements anglais sur un mémoire d'un étudiant datant de 1991 dépasse l'entendement. L'alignement aveugle des Britanniques sur les plus folles thèses américaines a même causé un drame avec le suicide du savant David Kelly, lynché pour avoir dit la vérité. Mais cette tragédie et celles plus meurtrières perpétrées sur le sol irakien n'ont pas empêché les forces d'occupation de persister dans leurs mensonges. Et ce, malgré les rapports qui contredisent leur version aussi bien de la part de la commission onusienne dirigée par Hans Blix que celle diligentée par l'exécutif américain et menée par David Kay. Un Américain de surcroît. C'est dire combien la Maison Blanche se foutait du monde, de l'ONU et encore davantage du peuple irakien auquel elle s'est présentée comme libérateur. La plus grande dictature du monde reste l'Amérique qui parraine ses cinquante deuxième et cinquante troisième Etats en l'occurrence Israël et la Grande-Bretagne. Ce n'est donc ni le totalitarisme du régime de Saddam, ni les risques ADM ou autre terrorisme international qui ont attiré l'armada de la coalition américano-anglaise. Cela sentait le pétrole depuis le début, même si personne ne croyait que l'armée irakienne était armée de cartouches aussi vides comme l'a démontrée sa facile réédition. Mais ce qui est sûr aujourd'hui après le raid israélien sur la Syrie, c'est que les visées de Bush et de ses alliés sont plus géostratégiques que la carte de l'Irak. Patrick Seale , analyste et auteur réputé sur le Proche-Orient parlait du petit empire israélien sous la protection de l'empire global états-unien. Admirez sa pertinence dans un article qu'il a publié le 18 avril 2003 où il explique pourquoi les Etats-Unis menacent-ils la Syrie et l'Iran ? «...Ariel Sharon compte bien profiter des guerres des Etat-Unis pour transformer le Proche-Orient en une région où Israël aura le monopole des armes de destruction massive. C'est pourquoi, il pousse les Etats-Unis à attaquer la Syrie et l'Iran. » La Syrie a été attaquée par procuration par Sharon, quant à l'Iran, le prétexte de la possession de l'arme nucléaire suffit comme raison pour que ce pays islamique soit envahi. Il ne faut pas s'étonner si le tour de l'Arabie saoudite viendra ensuite en compagnie d'autres pays limitrophes. La boucle du pétrole sera alors bouclée. En attendant, les Arabes ont commencé à condamner le raid israélien contre la Syrie. Ils sont capables de faire un effort pour proposer une résolution commune à l'ONU et pourquoi pas se réunir en sommet arabe pour discourir, échanger les insultes et lire un communiqué qui n'a rien de commun comme cela se fait depuis cinquante ans. Pauvres de nous Arabes !