Interview. Depuis maintenant trois ans, l'évolution du Royal Tennis Club de Marrakech (RTCM) reste étroitement liée à l'image de son président Aziz Tifnouti et de son comité. Chaque saison, plus d'adhérents toutes catégories confondues viennent y goûter les joies de la pratique du Tennis. Cette réussite a suscité chez nous une grande curiosité. Pour en savoir plus, rencontre avec le président de la RTCM. Aujourd'hui Le Maroc : M. le président, et si vous nous parliez du RTCM ? Aziz Tifnouti : Depuis sa création en 1926, la RTCM a connu et a formé plusieurs champions du Maroc, Ahmed Nait Omar en 1972, Mohamed Aachraoui (chinois) en 1973, Mustapha Dislam de 1974 à 1979, Talal Ouahabi en 1998 et notre idole nationale Bahia Mouhtassine qui joue depuis 1998 sous les couleurs du club. Le Royal Tennis a été champion du Maroc par équipe pendant cinq années consécutives de 1974 à 1979. Le RTCM a abrité le national en 1976 et 1994. En 1984, il avait le privilège d'organiser le premier trophée Hassan II. En revanche, depuis 1994, le RTCM traverse un vide. Pouvez-vous nous dire pourquoi ? Effectivement, et ce en raison d'abord du manque de moyens et d'infrastructures adéquats. Pour organiser de grands tournois ATP, il faut au moins neuf courts de tennis pour répondre au cahier de charge de la FRMT et de la FIT. Il y'a aussi la question de la formation des jeunes. Mais la communauté urbaine de Marrakech vous a fait offert une terrain pour l'extension de votre club ! Après avoir déposé une demande à la CUM pour une éventuelle extension de notre club, le président de la commune nous a répondu par l'affirmatif en nous octroyant une parcelle de terrain de 1932 m2 avoisinant le club sise Jnane Harti, sur laquelle on a construit deux courts de tennis, et depuis lors, le RTCM a pu organiser sous l'égide de la FRMT, le Criterium Espérance, les qualifications du national et aussi les deux tournois dotés de 10000$ de 2001 et 2002. On a entendu parler d'un court central au RTCM ? Effectivement, le conseil municipal de Marrakech Menara va nous céder le terrain de basket-ball pour le transformer en court central avec l'aide financière et matérielle de la Wilaya. En contre-partie, la CUM va reprendre les deux courts récemment construits. Ce court central c'est un peu le fierté de tout Marrakech, et la récente visite de M.Hassad, wali de la région Marrakech Tensift, conforme son soutien à ce partenariat. Quels projets avez-vous pour les années à venir ? Je vais revenir un peu en arrière, après le passage à vide qu'a connu notre club et depuis maintenant trois ans, le Comité soucieux et responsable a lancé un vaste programme basé sur une politique de jeunes et ce en créant l'école de tennis de 3 à 12 ans (3-5 ans mini-tennis qui se joue sur du Quick). Après Brahim Bartaï à la tête de cette école, on a engagé Mustapha Amaoui, l'ex-bras droit de Moundir. Nous avons fait participer nos jeunes à toutes les compétitions : championnat du Maroc par équipe, en individuel, la coupe de la fédération… Avec ce programme et malgré le retard enregistré avant, nos jeunes se sont adaptés et ont donné satisfaction. Je peux citer Chaïma Messouli chez les benjamines qui a joué quatre finales. Elle aura son mot à dire au national d'Agadir du 15 au 20 Juillet. Côté organisation, nous comptons abriter le national 2003. La Prairie Sanex dames, doté de 25 000 à 30 000 $, Mjid, président de la FRMT, a déposé une demande auprès de la FIT lors de sa dernière assemblée générale que Marrakech a abritée, et nous attendons la réponse. Mjid a aussi l'idée d'organiser le trophée Mohamed VI et Marrakech sera honoré de l'abriter. Quel est votre état d'esprit après tant d'années à la tête de la présidence du RTCM ? Nous constituons une seule famille, solidaire pour le développement du tennis dans la région. Le RTCM retrouvera son prestige d'antan.