«Avoir une réduction de 50% de décès par an équivaut à passer à moins de 1.900 tués par an à l'horizon 2025, avec un objectif intermédiaire, de réduire à 2.800 le nombre de tués par an d'ici à 2020». Des objectifs clairs et surtout quantitatifs. C'est ce qui caractérise le tout nouveau projet de «Stratégie nationale de sécurité routière 2016-2025». Un projet ambitieux qui vise à marquer une rupture avec l'hécatombe de nos routes. L'ambition est, en effet, grande. Le projet a pour ultime objectif de réduire le nombre de décès sur les routes de 25% à l'horizon 2020 et de 50% à l'horizon 2025. «Avoir une réduction de 50% de décès par an équivaut à passer à moins de 1.900 tués par an à l'horizon 2025, avec un objectif intermédiaire, de réduire à 2.800 le nombre de tués par an d'ici à 2020», explique à ALM Nacer Boulaajoul, secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC). Et si cette stratégie en est encore à l'étape de projet, elle a été discutée lors d'une réunion du Comité permanent de la sécurité routière, tenue, lundi 15 février, à Rabat, dans le cadre de l'action institutionnelle dans le domaine de la sécurité routière et en commémoration de la Journée nationale de la sécurité routière 2016 et sera présentée au comité interministériel pour adoption dans la semaine en cours. «Tenant compte de la croissance de notre parc automobile, de notre activité économique, de la taille de la population, du réseau routier, si l'on ne fait rien l'hécatombe n'en sera que plus grande», précise M. Boulaajoul. Et de poursuivre : «Si on ne peut pas réduire à zéro le nombre de morts sur les routes, il faut le ramener à un niveau acceptable, comparativement à d'autres pays. En ce sens, réduire le nombre de décès sur les routes de 50% sachant que le parc, le trafic et la population continueront à augmenter, sera un grand pas en avant qui nous permettra de maîtriser le risque et la sinistralité routiers». L'ambition est donc importante et nécessite de promouvoir et de renforcer le contrôle et l'innovation dans le domaine de la sensibilisation et de travailler sur la base d'une stratégie de communication intégrée visant l'amélioration de la sensibilisation des citoyens. «Je peux vous garantir que la marge de manœuvre est encore énorme. Il y a, en effet, un certain nombre de leviers pas encore exploités et qui peuvent créer de la valeur ajoutée», souligne en ce sens M. Boulaajoul. Et de poursuivre : «En milieu urbain, la sécurité routière est un chantier important, le défi s'impose donc en termes de pilotage, de monitoring et d'indicateurs de suivi et d'évaluation». Par ailleurs, au cours de la réunion destinée à approuver le projet de la Stratégie nationale de sécurité routière 2016-2025 en vue de le soumettre pour adoption lors de la réunion du comité interministériel, et à approuver le projet de plan d'action de l'année 2016, la Direction du transport routier et de la sécurité routière a présenté un bilan provisoire des accidents corporels de la circulation au titre de l'année 2015 .