Interview. La démolition du siège de la Ligue du sud, cet acte anti-sportif, a fait couler beaucoup d'encre. La justice a été saisie, une information judiciaire a été ouverte. Pour en savoir plus, ALM sports s'est approché du maître Abdelaziz Moudni, président de la Ligue du sud de Marrakech et président du Nejm de Marrakech. Aujourd'hui Le Maroc : Qu'en est-il de cette démolition ? Abdelaziz Moudni : Comme tout un chacun le sait, avant la démolition du local, on a été privé de téléphone d'eau et d'électricité. Après, vient le tour des bulldozers de la communauté urbaine de Marrakech qui ont aplani tout le local. Aujourd'hui, la Ligue n'existe plus. Les dégâts ont été importants. Les documents et le matériel de travail sont pris en otage par le président de la CUM. Avez-vous déposé une plainte ? Bien sûr, on a déposé une plainte contre la communauté en se constituant partie civile. D'ailleurs, c'est à notre demande que les enquêteurs de la police judiciaire se sont penchés sur cette affaire. Dans le même temps, la Ligue a choisi de renforcer sa plainte et a confié ses intérêts à des maîtres. Tous des avocats au barreau de Marrakech. Est-ce vrai que la Ligue du sud a refusé, auparavant, un relogement provisoire évalué à 5000 DH et aussi une parcelle de 400 m2 au quartier Hay Mohammadi ? J'ai déjà entendu ces bluffs, mais je ne tergiverserai pas comme le président de la communauté urbaine. Comment admettre de tels mensonges et dire que, nous dirigeants de sport, on opte pour le ridicule ? Comment refus-t-on une telle proposition et choisir le chemin de la justice ? L'affaire de démolition embarrasse de plus en plus la CU de Marrakech. On a déposé une plainte et, par cette action, on espère crever l'abcès en disposant de réels moyens pour gagner le procès. Le club-house du Nejm est-il dans le collimateur des engins de la communauté urbaine ? Non, je ne pense pas. Je ne sais pas qui a intérêt à contribuer à la prolifération de la rumeur. Un acte pareil est d'une gravité dangereuse. Et si cet acte avait lieu, il porterait un coup dur au sport local en particulier et au sport national en général. Par le biais de votre journal, j'informe l'opinion publique que la Ligue du sud survivra malgré ce crime programmé par la communauté urbaine de Marrakech. Nous croyons fermement en notre justice pour sanctionner les intéressés d'hier et redonner espoir à notre jeunesse du sud qui ne cesse d'exceller et d'animer la région.