Un rapport, élaboré par un groupe de travail constitué par des membres d'une ONG et remis jeudi au gouvernement français, estime que le Maroc figure parmi les destinations préférées du tourisme sexuel pour les touristes de ce pays. Un rapport, élaboré par un groupe de travail constitué par des membres d'une ONG et remis jeudi au gouvernement français, estime que le Maroc figure parmi les destinations préférées du tourisme sexuel pour les touristes de ce pays. Le rapport estime aussi que les autorités françaises et marocaines devraient travailler ensemble sur l'élaboration d'une convention bilatérale pour lutter contre ce genre de tourisme et l'exploitation sexuelle des enfants. Le rapport précise que cette convention devrait permettre de développer les mécanismes de coopération judiciaire, juridique et policière afin de pouvoir lutter via la justice contre des infractions commises par des citoyens français en territoire marocain contre des mineurs. Parmi les recommandations du rapport, il y a lieu de mentionner la lutte contre la pauvreté que les auteurs du rapport considèrent comme l'une des causes principales du développement du tourisme sexuel en général et de l'exploitation sexuelle des mineurs en particulier. Ils appellent donc à la lutte contre la pauvreté pour pouvoir combattre ces abus. Outre ces deux points, le rapport appelle à multiplier les efforts de sensibilisation et d'information à destination des ressortissants français résidant au Maroc ou ceux qui le visitent en tant que touristes, et de renforcer les dispositifs des poursuites judiciaires en cas d'infraction. Par ailleurs, le rapport indique que le Maroc n'est pas le seul pays de la région qui connaît ce genre de tourisme, bien qu'il reste la première destination pour les Français. Ainsi, outre le Brésil qui occupe la même place que le Maroc, d'autres pays comme l'Egypte, Madagascar, le Sénégal, le Mexique, Saint-Domingue, le Cambodge, l'Inde, le Népal, la Roumanie et l'Albanie connaissent aussi le développement du tourisme sexuel. Les auteurs du rapport appellent la France à signer la même convention suggérée pour le Maroc avec tous ces pays. Ainsi, ce signal d'alarme venu d'ailleurs, nous rappelle l'existence au Maroc comme dans plusieurs autres pays, du tourisme sexuel qui se développe continuellement et qui est en train de prendre de plus en plus d'ampleur. Mais ce qui est réellement préoccupant dans tout cela est incontestablement le volet de l'exploitation sexuelle des mineurs. Car le tourisme sexuel en soi est un phénomène tout à fait normal et qui a lieu dans toutes les destinations touristiques du monde. Toléré dans certains pays, il est réprimé dans d'autres et il est même encouragé dans certains cas. Ce qui est certain est que le tourisme sexuel ne devient grave que lorsqu'il se transforme en l'unique attraction du pays. S'agissant de l'exploitation sexuelle des mineurs, il faut dire que le rapport devrait non seulement attirer l'attention de son destinataire initial, à savoir le gouvernement français, mais il devrait également interpeller les autorités policières et judiciaires marocaines qui devraient mettre en place un système de lutte contre ce phénomène, qui risque de prendre des dimensions dangereuses s'il n'est pas combattu dès maintenant.