Casablanca. Après la restructuration et la réorganisation du marché aux puces de Lokreâ, les activités commerciales battent leur plein durant toute la semaine. Pendant le mois de septembre 2000, un terrible incendie a ravagé plusieurs échoppes du marché aux puces de Lokréâ, provoquant d'importants dégâts matériels estimés à plusieurs millions de centimes. Une calamité ayant secoué plusieurs familles. A la suite de ce sinistre, il fallait trouver une solution de nature à mettre un terme à ces catastrophes qui ne cessent de frapper les marchés aux puces à travers tout le territoire national. Catastrophes souvent causées par une bonbonne de gaz utilisée pour l'éclairage, court-circuit à cause des mauvaises installations du réseau électrique dans les baraques, une simple bougie ou tout simplement une cigarette oubliée sur le cendrier dans le coin de la boutique. Dans ce vieux marché, qui constitue, désormais, la plaque tournante de l'économie dans la capitale économique du pays, les autorités ont procédé à la restructuration et à la réorganisation du souk, par la construction de magasins répondant aux normes de sécurité et l'aménagement des rues permettant une circulation fluide des visiteurs. Actuellement, les marchands se réjouissent de cette organisation. Laquelle a contribué au décollage des activités commerciales et économiques. Pendant une année, les prix des fonds de commerce ont flambé, notamment après la régression des activités chez les concurrents directs du marché aux puces de Derb Ghallef. Said, 52 ans, marchand du matériel électroménager, depuis plus d'une dizaine d'année à Lokréâ, souligne que depuis l'année dernière, il réalise plusieurs transactions par jour, notamment le week-end. « Après la catastrophe de l'an 2000, les choses vont maintenant dans le bon sens. Chacun à ses clients, mais en général il faut dire que l'activité bat presque toujours son plein », affirme ce vieux marchand en indiquant que la concurrence déloyale des marchands ambulants se répercute négativement sur l'activité des autres. « Les marchands ambulants n'ont pas de dépenses, impôts et autres frais. Ils se procurent les marchandises avec les mêmes prix auprès des mêmes grossistes et procèdent à la vente en diminuant quelques dirhams du prix de vente. Chose qui attire les clients. Et ce sont nos clients. Ils viennent ici, chez nous et non pas chez ces marchands ambulants. Uniquement ils sont induits en erreur », déclare Said, en évoquant les problèmes que rencontrent les clients avec ces marchands ambulants en cas où une pièce est non conforme ou un matériel qui ne fonctionne pas comme il le faut. Il faut dire que ce souk constitue une source pour l'approvisionnement des habitants de Casablanca et ses autres visiteurs. Parfois, on trouve le plaisir d'y aller même si on se procure la marchandise avec le même prix qui est pratiqué dans d'autres marchés. C'est le tour, qui rappelle l'histoire de ce marché, qui fait la différence.