La mémorisation de nouveaux acquis est favorisée par la grasse matinée et les performances du cerveau sont dopées par la sieste. Selon deux études américaines, la mémorisation de nouveaux acquis est favorisée par la grasse matinée et les performances du cerveau sont dopées par la sieste. Les auteurs la première étude ont constaté une amélioration de 20 % des capacités d'apprentissage de tâches d'habileté motrice chez les personnes pouvant dormir plus longtemps le matin, comparées aux performances des lève-tôt. La deuxième étude a pu démontrer qu'une sieste à la mi-journée pouvait effacer les signes de fatigue du cerveau et augmenter ses performances pour le reste de la journée. La première étude a des implications importantes pour l'apprentissage d'un sport, d'un instrument de musique ou d'un mouvement artistique tel qu'un pas de danse. « L'apprentissage de telles actions nouvelles pourrait demander davantage de sommeil pour que le bénéfice maximum de l'entraînement puisse s'exprimer », expliquent les chercheurs. Ces derniers considèrent que l'apprentissage de ces nouveaux gestes ou mouvements est consolidé dans la mémoire durant les dernières heures d'une nuit de sommeil, et particulièrement dans la dernière phase de sommeil paradoxal, période de rêve, du petit matin, dont sont privés les lève-tôt. L'étude souligne également l'importance du sommeil pour les personnes en rééducation pour une paralysie provoquée par un accident vasculaire cérébral. Le constat des chercheurs peut aussi expliquer l'importance du sommeil chez les jeunes enfants : «l'intensité de leur apprentissage pourrait conduire le cerveau à réclamer une large quantité de sommeil », estiment-ils. L'effet réparateur de la sieste sur le cerveau est pour sa part démontré par les chercheurs qui ont soumis les participants à l'une des études à une batterie de tests visuels entraînant un épuisement cérébral. Résultat : La sieste, en milieu de journée, permet de rafraîchir le cerveau par «des mécanismes de plasticité corticale» qui se déroulent durant le sommeil de courte durée, lui-même dominé par les ondes cérébrales lentes. «Les ondes cérébrales lentes ont un rôle critique dans la restauration des performances de perception», écrivent encore les chercheurs.