La région du nord poursuit son engagement en vue d'éradiquer les derniers points noirs de l'habitat insalubre. Il est, à cet effet, prévu que «la région sera déclarée sans bidonvilles d'ici fin 2016. Et ce, sans compter Al Hoceima qui vient d'y être intégrée sous le nouveau découpage régional», précise Abdellah Filali, directeur régional de l'habitat et de la politique de la ville à Tanger-Tétouan. Grâce aux efforts déployés par le ministère de tutelle et ses principaux partenaires, dont Al Omrane Al Boughaze, la perle du nord, qui devait initialement être, en 2006, déclarée ville sans bidonville, clôture l'année 2015 sans aucun habitat insalubre. «Tanger sera déclarée fin 2015 ville sans bidonvilles pour accompagner les grands projets programmés dans le cadre du programme royal Tanger-Métropole», affirme M. Filali. Outre Tanger, Tétouan et Ksar El Kébir sont aussi déclarés fin 2015 sans bidonvilles. La déclaration officielle de ces trois villes (sans aucun point noir) aura lieu lors du premier salon régional du bâtiment, prévu début février 2016, à Tanger. «Tanger, Tétouan et Ksar El Kébir rejoignent la liste des autres villes de la région déjà déclarées sans bidonvilles, en l'occurrence Ouezzane, Chefchaouen, Fnideq ainsi que la province de Fahs-Anjra», poursuit M. Filali. Considérée dans un passé récent parmi les villes les plus touchées par ce fléau de l'habitat insalubre, Larache est programmée d'être ville sans bidonville fin 2016. «Une série de réunions marathons est tenue pour atteindre cet objectif. Et dont la dernière a été présidée par la secrétaire générale du ministère de tutelle avec le gouverneur de la province de Larache et en présence des autres acteurs et partenaires concernés», souligne M. Filali. Prévue aussi d'être déclarée ville sans bidonville fin 2016, Asilah vient de connaître le début du transfert d'une partie des ménages du bidonville Borj Boutayeb dans les 500 nouvelles unités, situées dans le voisinage. Et ce, dans le cadre d'un important projet piloté par le forum d'Asilah. «Ce projet prévoit la construction de plus de 800 logements, dont 500 unités sont déjà achevées. Quelque 100 autres sont en cours de construction. Alors que le reste de plus de 200 unités est en cours d'autorisation», dit M. Filali. Outre le relogement des habitants du Borj Boutayeb, Asilah a déjà connu la restructuration de la situation de plus de 1.300 ménages à travers l'équipement et le branchement de leurs deux quartiers respectifs de Ghdir Gnaoui et Zerktouni aux réseaux d'assainissement, d'eau potable et d'électricité.