Alors que le premier Conseil de gouvernement de la rentrée devra se tenir jeudi 2 septembre, les ministres n'ont toujours pas reçu l'ordre du jour de la primature. Une chose est sûre : les vacances d'été terminées, place à une rentrée politique synonyme pour l'exécutif de dossiers chauds et de chantiers à boucler. Alors que le premier Conseil de gouvernement de la rentrée devra se tenir jeudi 2 septembre, les ministres n'ont toujours pas reçu l'ordre du jour de la primature. Une chose est sûre : les vacances d'été terminées, place à une rentrée politique synonyme pour l'exécutif de dossiers chauds et de chantiers à boucler. Outre les ravages du criquet pèlerin qui est toujours menaçant pour les récoltes, il y a l'incontournable problème de la montée du chômage et l'exaspération de catégories entières de la fonction publique dont certaines d'entre elles ont donné de la voix quelques mois avant les départs en congé. La paix sociale sera-t-elle préservée ou bien le mouvement social va-t-il se durcir ? Tout dépend de la capacité du gouvernement à convaincre ses partenaires sociaux à commencer par les syndicats. Le front économique n'est pas moins demandeur de visibilité. Certains secteurs pourtant stratégiques attendent toujours de figurer dans le cahier des priorités du gouvernement. Il s'agit notamment de la pêche et du maritime qui, en l'absence d'un cap clair, touchent chaque jour un peu plus le fond faute de pouvoir aller plus loin. La visibilité recherchée n'émergera certainement pas de la politique devenue à la mode des contrats-programmes sectoriels signés par le gouvernement avec certaines filières réputées en crise. En tout cas, il ne suffit pas de débloquer au profit de ces dernières des budgets exceptionnels pour qu'elles se requinquent. La mise à niveau n'est pas seulement affaire d'argent. Elle est censée surtout être le produit d'une stratégie axée sur une obligation de résultats en termes de créations de postes d'emploi et de taux de croissance pour les secteurs partenaires de l'État. Le gouvernement Jettou, qui bouclera en novembre prochain deux années d'exercice de pouvoir, est invité à imaginer une autre approche qui soit plus rigoureuse dans le traitement des dossiers économiques. L'objectif final étant le bien-être des citoyens et la préservation de la cohésion sociale. Or, avec la cession des bijoux les plus convoités du patrimoine industriel de la nation, le Maroc rentrera dans le cycle de la disette budgétaire. Il importe d'ores et déjà de réfléchir à d'autres recettes alternatives pour équilibrer les comptes de l'État et poursuivre le programme d'investissement dans le domaine notamment des infrastructures. Certes, les ressources financières du pays sont limitées, mais cela ne doit pas représenter indéfiniment un prétexte pour se complaire dans l'immobilisme. Les figurants du ballet gouvernemental, qui se sont installés dans ce rôle facile, sont appelés à s'investir un peu plus dans les chantiers du pays au lieu de continuer à se dépenser dans de fausses activités. Le chef du gouvernement a obligation, sachant qu'il n'y a pas de ministère subalterne, de mettre au travail tous les membres de son équipe conformément aux engagements pris devant le Parlement lors de sa déclaration de politique générale en novembre 2002.