Le nouveau gouvernement français semble décidé à accompagner les projets d'investissements entre les PME marocaines et françaises. Comment consolider les projets d'investissements entre les PME-PMI marocaines et françaises ? La solution selon le secrétaire d'Etat français au Commerce, aux PME, à l'Artisanat et aux Professions libérales, Renaud Dutreil, est de mettre en place un réseau pour accompagner ces projets. Au cours d'une réunion avec des opérateurs et des banquiers français et marocains, organisée à l'initiative du Cercle d'amitié France-Maroc, il a plaidé pour la création de cette passerelle entre PME marocaines et françaises afin de relever le défi de 2010 qui prévoit notamment l'ouverture des frontières et l'installation d'une zone de libre-échange. M. Dutreil a souligné le rôle des régions en France dans le rapprochement entre PME françaises et marocaines. «Les régions françaises, notamment celles qui abritent une forte communauté marocaine, sont capables de mener des stratégies économiques de co-développement et de coopération avec le Maroc ou des régions marocaines», a-t-il jugé. Et d'ajouter que «c'est une politique que le gouvernement de M. Raffarin va encourager grâce à une loi de décentralisation qui donnera davantage de liberté aux régions pour monter des projets économiques». Dans le même sens, le président du MEDEF (patronat français), François Perigot, a souligné que l'organisation d'un forum réunissant les chefs d'entreprises français et marocains, auquel il propose d'associer tous les acteurs du secteur des PME, notamment, les confédérations générales des PME des deux pays, les chambres de Commerce et d'industrie et les institutionnels. Les chefs d'entreprises marocaines ont rappelé que 80% du tissu productif sont composés de PME, considérées comme le moteur de croissance de l'économie marocaine. Ils ont également mis en avant toutes les mesures attractives et avantageuses prises par le Maroc pour faciliter au maximum la tâche aux investisseurs étrangers. Plusieurs d'entre eux ont insisté sur la création des tribunaux de commerce qui offrent un environnement de sécurité et de garantie aux investisseurs, ainsi que sur la mise en place de zones franches, notamment celle de Tanger.