Un chiffre, parmi tant d'autres, révélé mercredi à Rabat par Jean-Paul Cavalieri, représentant de l'UNHCR au Maroc, lors d'une session d'information consacrée aux activités du Haut Commissariat. Les Syriens en besoin de protection 2.983 personnes sont en besoin de protection internationale, notamment les Syriens qui représentent 60% de ces personnes. Aussi, 1.558 demandeurs d'asile ont déposé des dossiers qui sont en cours d'examen. Parallèlement, 2.719 personnes, dont 53% de Syriens, ont déposé, au 1er janvier 2015 une demande d'asile. Et 1.553 personnes ont vu leur dossier clôturé dont 33% de syriens. En ce qui concerne la provenance des réfugiés, ceux-ci sont issus de près de 40 pays et sont établis dans environ 35 localités au Maroc. La loi relative à l'asile fort attendue «On attend la présentation de la loi sur l'asile devant le Parlement», a avancé M. Cavalieri en rappelant l'existence d'une politique d'asile réelle au Maroc. Le représentant de l'UNHCR au Maroc s'est, par l'occasion, prononcé sur l'offre, en collaboration avec un tissu associatif, de quelques solutions durables aux réfugiés à l'instar de la création de TPE entre autres. «Nous encourageons plutôt l'intégration des réfugiés», a enchaîné M. Cavalieri qui informait sur les activités de l'UNHCR conjointement à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Assistance directe aux migrants «6.412 migrants sont assistés depuis 2005 dont 1.137 en 2015», précise Christos Christodoulides, chargé de projets auprès de l'OIM, autour de l'assistance au retour volontaire et à la réintégration depuis le Maroc. Pour l'heure, 1.500 demandes sont en attente. En ce qui concerne l'assistance au retour volontaire et à la réintégration vers le Maroc, ce sont 668 migrants marocains qui sont assistés depuis 2007 dont 99 en 2015. Outre cette assistance, l'OIM appuie la jeunesse et le développement social à travers les programmes Forsaty (Favorable opportunities to reinforce self-advancement for today's youth) qui s'étale jusqu'à septembre 2017 et Salemm (Solidarité avec les enfants du Maghreb et du Machreq) qui prendra fin en décembre 2015. Migration circulaire dans le rang des Subsahariens ? «Il faut avoir des programmes de travail dédiés à la mobilité pour assurer que les personnes peuvent partir de façon temporaire», explique à ALM Ana Fonseca, représentante de l'OIM au Maroc, qui estime que le Maroc est une clé dans la région dans le cadre de la coopération Sud-Sud susceptible d'avoir un effet positif dans la mobilité. A propos de la réintégration, la représentante de l'OIM au Maroc précise que l'organisation fait le suivi pour identifier les besoins immédiats des migrants non seulement jusqu'à leur départ, mais aussi jusqu'à leur réintégration.