La réaction du Maroc est officielle. L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies à Genève, Omar Hilale, lance un appel pour sauver les Marocains détenus à Tindouf. Le Maroc a lancé un appel à l'Algérie pour «assumer pleinement ses responsabilités à l'égard» des séquestrés marocains détenus à Tindouf et dont le «calvaire perdure depuis plus d'un quart de siècle», en leur assurant la protection que leur garantit la convention de Genève de 1951 relative aux réfugiés. «Parmi les situations intolérables où la question de la sécurité des réfugiés continue de se poser avec acuité, il y a celle des Séquestrés marocains détenus à Tindouf, et dont le calvaire perdure depuis plus d'un quart de siècle». L'avertissement est lancé par l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations-unies à Genève, Omar Hilale, dans une intervention, mercredi devant le 24ème comité plénier du HCR réuni mercredi à Genève, sur le point 6, sur les « questions relatives à la sûreté et à la sécurité». Et le diplomate marocain de poursuivre : «en effet, c'est avec une profonde inquiétude e nous avons pris connaissance des dépêches de la presse internationale, faisant état de la mort de deux sahraouis marocains lors des manifestations, qui ont eu lieu dans les camps de Tindouf en Algérie». Selon M.Hilale « d'après ces mêmes rapports, la police militaire des séparatistes a réprimé, dans le sang, une tentative de retour à la mère patrie. Plusieurs personnes auraient été blessées et d'autres arrêtées». Il a ajouté que «les auteurs d'atteintes aux droits humains, commises par le passé dans ces camps jouissaient toujours de l'impunité. Les responsables présumés d'exactions qui s'y trouvaient toujours n'ont pas été remis par le polisario aux autorités algériennes pour être déférés à la justice». Le royaume du Maroc condamne «toutes ces atteintes avérées à la sécurité et à l'intégrité physique des Marocains retenus dans les camps et appelle le comité exécutif à demander au HCR d'assumer pleinement son mandat de protection à l'égard de ces personnes vulnérables. En plus des souffrances de l'exil forcé, de la détresse de la séparation de leur famille et la rudesse du climat et des conditions de vie, les sahraouis marocains séquestrés dans les camps de Tindouf subissent les pires violations des droits de l'homme », a déploré M. Hilale. L'ambassadeur a affirmé que le sort de ces marocains n'est pas moins important que celui de leurs semblables plus chanceux. Comme leurs frères d'exil africain ou asiatiques, les sahraouis marocains ont le droit de rentrer librement chez eux dans la dignité et la sécurité et avec les garanties internationales auxquelles le Maroc a souscrit depuis des années. Ils ont le droit également à ce que le HCR s'investisse encore danvantage pour promouvoir l'un des piliers de son mandat, qui est le rapatriement librement consenti. Il faut dire que depuis le début de l'affaire du Sahara marocain, le Maroc a collaboré sans faille et avec une volonté politique jamais démentie, et régulièrement reconnue dans les rapports du secrétaire général au conseil de sécurité. «C'est dans ce contexte, a noté M.Hilale, que mon pays a apporté son soutien à la proposition de «l'accord cadre» préconisée par le secrétaire général de l'ONU. Celle-ci a le mérite d'être l'émanation de la communauté internationale. Elle représente, en outre, la solution idoine, juste et équitable à un conflit qui n'a que trop duré, prolongé la souffrance de milliers de sahraouis marocains retenus, contre leur gré, dans les camps de Tindouf et retardé l'édification du grand Maghreb arabe, idéal, cher à tous les peuples de la région». En outre, le diplomate marocain invite vivement le HCR à mettre en oeuvre son mandat humanitaire, tout son mandat humanitaire, et rien que son mandat humanitaire.