Une réunion du bureau permanent du conseil des gouverneurs des banques centrales s'est tenue dimanche à Abou Dhabî pour consolider les acquis des rapprochements inter-arabes dans les domaines bancaires et financiers. La dynamique de rapprochement des pays arabes dans les domaines bancaires et financiers s'intensifie. Pour consolider les acquis des partenariats tissés dans les domaines bancaires et financiers et préparer les prochaines étapes de coopération, le bureau permanent du conseil des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes a tenu une réunion dimanche dernier à Abou Dhabî. La réunion a été présidée par le gouverneur de la banque centrale Émiratie, Soltan Souidi. En présence des gouverneurs des différentes banques centrales, le président du conseil d'administration du fonds monétaire arabe Jassem Al Manaî a présenté le rapport du secrétariat du conseil et son mémorandum sur le suivi de la préparation du rapport économique arabe commun pour l'année 2002. Le bureau a élaboré l'ordre du jour des travaux de la 26ème session ordinaire du conseil des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes, qui se tiendra en septembre prochain à Manama, à Bahreïn. Il a également décidé d'organiser, en marge de la 26ème session, un colloque sur les efforts déployés par les Etats arabes contre le blanchiment d'argent. Déjà en avril 2002, Doha, capital du Qatar, avait accueilli, sous l'initiative de l'Union des Banques Arabes, le premier congrès Interarabe sur «la réussite des banques arabes dans un monde en mutation». Avec la collaboration de la banque Centrale du Qatar, du Secrétariat Général des Affaires Economiques de la ligue Arabe et du Conseil de L'Union Economique Arabe, plus de 350 participants, investisseurs et représentants de différents établissements et associations bancaires arabes, avaient pris part à cet événement. Les autorités monétaires des différents pays se sont engagées d'adopter des stratégies de coopération claires et adapter les lois financières pour favoriser une déréglementation encore plus poussée des activités bancaires. Il s'agit de baliser le terrain pour une véritable libéralisation des taux d'intérêts, de la poursuite du processus de privatisation des banques publiques, de la diminution des encours de l'Etat, du démantèlement des barrières et de la diminution du ticket d'entrée au secteur. Aussi, les intervenants ont-ils relevé que le rapprochement passe nécessairement par le renforcement des investissements financiers dans différents secteurs. Parallèlement, ils ont insisté sur le développement des passerelles d'informations entre les différents organismes bancaires. Un développement qui passe par d'importants investissements des banques dans les nouvelles technologies de l'information. Dans cette logique, le congrès avait adopté la proposition de la délégation marocaine de créer une commission interarabe réunissant les représentants de l'UBA, les différents organismes économiques et financiers arabes et les autorités de tutelle en vue de réfléchir sur les moyens concrets pour le développement des investissements arabes dans ces technologies.