La coopération arabe dans les domaines bancaire et financier passe par l'investissement dans les technologies de l'informatique. Ce thème a été à l'ordre du jour lors d'un forum tenu à Doha, dont à pris part le GPBM. Doha, la capitale du Qatar, est amenée certainement à devenir le Davos des pays arabes. À plusieurs reprises, elle a abrité différentes conférences et congrès dont l'importance est capitale pour le développement des relations économiques et financières interarabes. Encore une fois, elle a accueilli, sous l'initiative de l'Union des Banques Arabes en début de ce mois d'avril, le premier congrès Interarabe sur « la réussite des banques arabes dans un monde en mutation ». Plus de 350 participants, investisseurs et représentants de différents établissements et associations bancaires arabes, ont pris part à cet événement. La délégation marocaine a été présidée par El Hadi Chaibainou, Directeur Général du GPBM (Groupement Professionnels des Banques Marocaines). Plusieurs thèmes ont été traités au courant de cette conférence. L'accent a été mis sur la nécessité de développer la coopération interarabe dans les domaines bancaires et financiers ainsi que les investissements dans les marchés des nouvelles technologies de l'information, notamment pour faciliter l'accès en ligne à l'information et étoffer la gamme des moyens de paiement transfrontaliers. Étant donné l'importance du volet investissement financier dans toute stratégie de collaboration économique ou financière, les participants ont appelé à réorienter davantage encore les investissements financiers arabes vers les pays arabes. Dans ce dessein, les congressistes estiment que les établissements bancaires arabes doivent se donner les moyens nécessaires, financiers et technologiques, pour permettre et faciliter ce rapprochement horizontal. Dans la même logique, les autorités monétaires des différents pays arabes doivent, de leur côté, adopter des stratégies de coopération claires et adapter les lois financières pour favoriser une déréglementation encore plus poussée des activités bancaires. Ceci est à même d'encourager les rapprochements stratégiques et les fusions entre des organismes financiers arabes. Dans ce registre, le congrès a souligné que la libéralisation effective des opérations bancaires passe par un certain nombre de conditions devant être satisfaites. Il s'agit pour les autorités de tutelle des différents pays arabes de permettre une véritable libéralisation des taux d'intérêts, de poursuivre le processus de privatisation des banques publiques, de diminuer les encours de l'Etat, d'enlever les barrières et diminuer le ticket d'entrée au secteur bancaire. Par ailleurs, les intervenants ont relevé que le rapprochement passe nécessairement par le renforcement des investissements financiers dans différents secteurs. À titre d'exemple, le secteur de l'énergie. Parallèlement, ils ont insisté sur le développement des passerelles d'informations entre les différents organismes bancaires arabes. Un développement qui passe par d'importants investissements des banques dans les nouvelles technologies de l'information. Dans cette logique, le congrès a adopté la proposition de la délégation marocaine de créer une commission interarabe réunissant les représentants de l'UBA, les différents organismes économiques et financiers arabes et les autorités de tutelle en vue de réfléchir sur les moyens concrets pour le développement des investissements arabes dans ces technologies. Dans le but de consolider les rapports de partenariat entre les banques arabes, un forum sur la monétique dans les pays arabes a ouvert hier ses travaux à Casablanca.