659 personnes ont participé au sondage aconsacré par ALM à la réouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie. Près de la moitié a affirmé qu'une telle initiative profiterait aux deux pays. Les Marocains sont pour la réouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie. Au-delà de toute volonté politique algérienne de banaliser la suppression par le Maroc du visa d'entrée aux ressortissants algériens et au-delà de la véritable campagne antimarocaine menée par la presse algérienne qu'avait suscitée un geste pourtant amical, nombreux étaient ceux et celles qui se sont exprimés en faveur d'une pareille initiative. En témoigne le sondage sur le site Internet d'Aujourd'hui Le Maroc (www.aujourdhui.ma). A la question relative à la partie qui tirerait le plus avantage de la réouverture de ces frontières, ils étaient 679 votants à donner leur avis. Près de la moitié d'entre eux estiment qu'une telle démarche profiterait aux deux pays. Quelque 49.3% affirment que les deux pays se trouveraient gagnants si une telle démarche est entreprise, contre 26.8% qui disent que la réouverture des frontières avec l'Algérie profiterait uniquement au Maroc et 23,9% qui avancent que seule l'Algérie en sortirait gagnante. Voilà qui vient rejoindre une logique aussi bien politique, économique que sociale selon laquelle tout rapprochement ne peut que profiter à tous. Une logique qui tranche avec une distanciation de fait, de par les multiples points sur lesquels les deux pays ne sont pas d'accord. A commencer par la question du Sahara, marquée par un constant et troublant acharnement algérien à défendre un Polisario fantasmagorique. Un soutien algérien réitéré récemment par la lettre envoyée par le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Kofi Annan et où le Maroc est cité en tant que « colonisateur » qui n'est pas sans empêcher non seulement une résolution politique d'un conflit inventé de toutes pièces, la marocanité du Sahara étant un fait avéré et historiquement prouvé. La réaction du président algérien, et en l'absence d'une réponse claire de son pays quant à la main tendue par le Maroc, qui fait office de refus à peine voilé du gouvernement algérien de la décision marocaine du 30 juillet dernier. Le sondage précité n'en fait pas moins taire les voix de la divergence pour en faire parler d'autres. Celle que les deux peuples sont pour l'ouverture l'un sur l'autre. Encore une fois, l'embarras algérien quant à l'initiative marocaine n'a de réponse que la conviction des Marocains que les intérêts des deux peuples sont ailleurs. Ils résident dans la normalisation des rapports entre les deux pays et dans le droit de chacun de se rendre chez l'autre, en toute liberté. L'unité du Grand Maghreb Arabe devrait probablement commencer par là.