La réouverture des frontières algéro-marocaines n'est pas envisageable mais elle doit intervenir dans le cadre des évolutions souhaitées par les deux parties, a affirmé mardi le ministre algérien des affaires étrangères, Mourad Medelci. "La réouverture des frontières est envisageable dans le cadre des évolutions qui sont souhaitées par les deux parties et qui, le moment venu, révéleront que telle ou telle difficulté a pu être dépassée qui nous mette dans une meilleure position d'ouverture en général et d'ouverture des frontières en particulier", a dit Mourad Medelci, dans une déclaration à la radio algérienne Chaîne III. S'agissant de l'Union du Maghreb Arabe, le chef de la diplomatie algérienne a reconnu que l'édification de l'UMA est "grippée" par la question du Sahara, qui constitue "une véritable gène" à l'édification maghrébine, ajoutant toutefois que tout en étant une gène, la question du Sahara ne porte pas "ombrage" à la qualité des relations bilatérales. Il a souligné que l'espace maghrébin a des atouts importants. "Nos relations bilatérales sont sereines et constructives et il faudrait fédérer nos efforts mieux que par le passé", a-t-il estimé. Le 20 mars dernier, rappelle-t-on, le Maroc avait appelé, dans l'amitié fraternelle et la sincérité totale, à une normalisation des rapports avec l'Algérie et à la réouverture des frontières entre les deux pays. Deux semaines plus tard, le Maroc n'avait enregistré aucune réaction officielle algérienne à son appel en faveur de la réouverture des frontières, qui procède d'une démarche sincère et de bonne foi.