Asilah, qui vit comme toute ville côtière au rythme de la saison estivale, vient de connaître un début de campagne électorale plutôt calme et différent des grandes villes (avec des candidatures individuelles sans liste électorale). Précédée de la relance des bureaux locaux de certains partis politiques, dont celui de l'Istiqlal (PI), cette campagne se distingue par la participation de nouveaux visages parmi les candidats aux prochaines échéances. Toujours est-il que certains ténors de la scène politique zaïlachie ont choisi d'y prendre encore part. Parmi lesquels Mohamed El Mekki Benali, ancien parlementaire, et Mohamed Benaïssa, président sortant du conseil de la ville, qui se présentent respectivement, au prochain scrutin, sous l'étiquette du Front des forces démocratiques (FFD) et des Sans appartenance politique (SAP). Architecte en chef à la délégation préfectorale de la santé de Tanger-Asilah, le premier candidat semble plus enthousiaste que jamais pour ces élections communales, encourageant son fils Nidal, jeune militant associatif très actif, à faire partie de cette bataille électorale sous la même bannière du FFD. Ancien RNIste et se présentant comme SAP depuis qu'il était ambassadeur du Maroc à Washington, M. Benaïssa continue d'être le candidat le plus craint dans la première circonscription, considérée comme son fief il y a presque une quarantaine d'années. Et comme c'était le cas pour le Rassemblement national des indépendants (RNI), le président sortant ne cache pas (depuis les dernières élections législatives) son soutien pour les représentants du Parti authenticité et modernité (PAM) à Asilah. Une nouvelle tactique de M. Benaissa lui permettant de constituer avec eux la majorité au sein du futur conseil communal et d'être de nouveau reconduit à la tête de cette institution. Ambitionnant d'être présent dans toutes les 25 circonscriptions que compte Asilah, grâce aux efforts déployés par ses militants locaux comme Younès Latahy, le parti de la colombe risque cependant de perdre sa mainmise sur le conseil de la ville au profit du PAM. Et puisant sa force dans le ralliement des anciens RNIstes, tels que Tarik Tligui ou Abdellah Gaâbouri, le PAM renforce sa présence à ce scrutin avec de nouveaux profils, dont Tarik Ghaïlane (médecin) et Mohamed El Hadi (jeune diplômé et militant associatif). Ayant été présent avec un seul candidat lors des Communales de 2009, le PI veut gagner du terrain lors des prochaines échéances en misant sur de jeunes candidats, «dont la majorité est constituée de nouveaux visages et qui se présentent pour la première fois aux élections. Nous sommes ainsi arrivés à couvrir 17 circonscriptions au lieu d'une seule lors des précédentes échéances électorales», affirme le jeune Mouatamane Bouanani qui se présente pour la deuxième fois de suite sous l'étiquette du PI. Parmi les autres formations politiques qui misent sur les jeunes profils, figure le Parti de la justice et du développement (PJD), qui met en compétition de nouveaux candidats, parmi lesquels Abdellah Chedad (ingénieur) et Mohamed Lyoudiyi (commerçant). Et bien qu'elle soit affaiblie en raison des conflits internes, suite à l'élection des membres du nouveau bureau de son antenne à Asilah, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) veut marquer sa présence, au prochain scrutin, par de nouveaux visages, dont le plus jeune d'entre eux, Walid Mrani (âgé d'à peine 22 ans et déjà président de l'association d'Al Wafae Chababiya à Asilah), Dr Abdelhamid El Melehi (titulaire d'un doctorat en droit et nouveau secrétaire de la section locale) et Hassan Benbarak (cadre à Amendis).