A l'instar des autres entités politiques, le parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) a donné le coup d'envoi officiel pour sa campagne. Celle-ci s'articule, tel qu'annoncé, autour du citoyen et du développement économique du pays. Détails. Le parti de la colombe a présenté les grandes lignes de son programme électoral, les Communales et régionales étant à nos portes. Pour le RNI, le citoyen reste le noyau de toutes les politiques publiques ou programmes régionaux ou locaux. Afin d'atteindre l'objectif annoncé par le leader du parti, Salaheddine Mezouar, et qui est d'assurer une couverture entre 75 et 80% des circonscriptions pour sa formation politique, le RNI pose une stratégie sur trois axes essentiels. Sa feuille de route prévoit ainsi «la consolidation de la confiance du citoyen, la mise en place des conditions d'une vie digne et la réalisation du développement économique». Comment projeter cela sur le terrain ? C'est sous le signe «Ma collectivité, ma responsabilité» que la formation politique du RNI tente de faire naître une nouvelle génération de collectivités. Si l'on se base sur le programme présenté, ce parti ambitionne au niveau communal de mettre en place un système permettant la généralisation de l'information autour des mécanismes de mise en œuvre de la démocratie participative, l'ouverture de canaux de communication avec les citoyens, l'amélioration des espaces d'accueil et d'orientation et l'évaluation périodique de la performance des élus. «Nous sommes convaincus de la pertinence de la politique de proximité et considérons que l'adhésion du citoyen est la seule voie pour le renforcement du processus démocratique», avait annoncé Mezouar lors du lancement de la campagne électorale du RNI samedi à Tétouan. Le parti de la colombe entend également lutter contre la déperdition scolaire en appuyant le soutien scolaire. S'ajoutent à cela un renforcement des structures d'accueil des personnes en situation difficile et la promotion des conditions des employés des collectivités territoriales. Le programme ne s'annonce pas moins ambitieux dans son volet économique. Pour réaliser un développement des circonscriptions où il serait élu, le parti inclut dans sa stratégie le concept des villes intelligentes, l'encouragement des investissements privés générateurs d'emplois et la promotion des coopératives et des organismes et institutions de microcrédit. Il promet ainsi d'instaurer des incubateurs d'entreprises à même d'appuyer les jeunes entrepreneurs et les porteurs de projets ainsi que la promotion de la participation des femmes au développement des collectivités territoriales. A noter à ce titre que les femmes et les jeunes ne figurent pas uniquement sur les lignes du programme du parti. Cette catégorie jouit, en effet, d'un taux de représentativité oscillant entre 30 et 40% au niveau des listes électorales présentées. Un taux jugé «honorable» pour Naima Farah, membre du bureau politique du RNI, qui explique par ailleurs que des directives ont été adressées dans ce sens aux coordinateurs régionaux et provinciaux et qu'une grande attention est accordée à «l'habilitation des femmes dans la perspective des prochaines échéances électorales, à travers l'organisation de sessions de formation et de réunions en vue de favoriser l'émergence de femmes agissantes et capables de présider les listes électorales et de gérer la chose publique tant au niveau local que régional».