Iran. Selon un bilan officiel, 245 personnes ont été tuées et un millier d'autres blessées dans le séisme qui a frappé samedi le nord-ouest de l'Iran. Rapportée par les médias iraniens, la dernière estimation du tremblement de terre qui a frappé samedi matin les provinces de Qazvin, de Zanjan et de Hamedan (plus au sud), a réduit le nombre de victimes de moitié après le premier bilan annoncé de 500 morts. Le séisme a également fait un millier de blessés et 12.000 sans-abris, selon les mêmes sources. Les chiffres communiqués par le ministère dans la nuit de samedi à dimanche aux diplomates et aux organisations internationales faisaient quant à eux état «d'environ 200 morts répertoriés». Des estimations qui restent à l'heure actuelle encore provisoires tandis que les secours s'organisent. Une mission de l'ONU est notamment attendue pour évaluer les dégâts afin d'octroyer les aides nécessaires, a indiqué dimanche le représentant de l'UNICEF à Téhéran. «La mission doit partir aujourd'hui pour la région de Qazvin, et fera pour les différentes agences de l'ONU un compte-rendu afin que nous puissions apporter les concours nécessaires», a précisé Souleymane Diallo. Il a souligné que l'UNICEF avait pour sa part «prévu les dispositions» pour secourir les sinistrés, et que des aides, notamment en couvertures, pouvaient être acheminées très rapidement par avion. L'organisation Médecins sans frontières, active en Iran, a par ailleurs avancé une premier chiffre de «230 morts et 1.000 blessés». Les villageois en deuil ont pour leur part commencé dimanche à enterrer leurs morts. A 7h30 locales (3h00 GMT) samedi, la terre avait fortement tremblé sous l'effet d'un séisme d'une magnitude 6. Le tremblement de terre a été particulièrement meurtrier à Bou'in-Zahra – où était localisé son épicentre. Les infrastructures d'eau et d'électricité ont été entièrement détruites dans ce village situé à 60 km au sud-ouest de Qazvin et à 225km à l'ouest de la capitale. Le gouvernement iranien a décrété trois jours de deuil dans les provinces touchées par le séisme, et ouvert un compte bancaire pour recevoir les dons du public. La France, le Koweït, le Japon, la Turquie et l'Azerbaïdjan ont par ailleurs proposé leur aide et lancé des appels au don pour préparer l'arrivée des secours.