L'ANRT vient d'autoriser l'extension de la puissance pour les applications de type RLAN (Internet sans fil) et du nombre de fréquences autorisées pour les applications de type DECT (téléphonie numérique). Depuis une année, le cadre réglementaire du transport des données sans-fil ne cesse d'évoluer. L'ANRT vient en effet de rendre public une décision qui autorise l'usage, selon des villes et localités de 2 à 7 porteuses des Réseaux locaux radioélectriques (RLAN ou Internet sans fil) avec une puissance pouvant atteindre les 100 MilliWatts, et de 4 à 10 porteuses pour la technologie de téléphonie numérique sans-fil DECT. Le premier volet de la décision complète ainsi le dispositif juridique qui régit l'usage des RLAN, qui désignent l'ensemble des installations radioélectriques, composant un réseau utilisé pour la transmission par voie hertzienne, établies et exploitées à l'intérieur d'un même bâtiment. C'est cette réglementation qui permet aux opérateurs de proposer des services de connexion Internet de type Wi-fi. Pour rappel, le Wifi est la technologie qui permet d'établir des liaisons radio rapides entre des terminaux et des bornes de diffusion. De cette manière, l'utilisateur d'un ordinateur portable peut se connecter à Internet, aux messageries électroniques et aux intranets d'entreprises sans câble et à haut débit (jusqu'à 11 Mbits). Pour se connecter, il suffit de se trouver à proximité d'une borne signalée dont la portée est de 100 à 150 mètres. Mais l'exploitation de ces réseaux reste limitée dans l'espace: le service n'est autorisé qu'au niveau de l'intérieur des bâtiments et pour un usage privé. La limitation concernait également les fréquences utilisées pour le déploiement de cette technologie. En 2003, le régulateur national avait dressé la liste des bandes de fréquences destinées à un usage libre (sans autorisation préalable) ainsi que les conditions techniques de cet usage. L'usage des applications de type RLAN à été limité à une puissance maximale de 10 milliWatts. La liste n'avait également autorisé que l'usage libre de deux porteuses de fréquences de la technologie DECT (Digital Enhanced Cordless Telephone) au lieu des dix prévues par la norme mondiale. Pour l'ANRT, ces limitations étaient dictées par l'état de l'occupation du spectre au Maroc. Il s'agissait en fait de protéger les réseaux déjà établis, notamment ceux des banques. Le besoin d'un service de qualité meilleure nécessitait inévitablement l'élargissement de la bande utilisée. Techniquement, ça implique le passage de la valeur de 10 milliWatts à 100 milliWatts, qui constitue la norme un peu partout dans le monde. L'ANRT a engagé une étude pour identifier, et valider par la suite des canaux de fréquences susceptibles d'être utilisés librement avec une puissance de 100 milliWatts dans la bande 2,4 GHz et d'ouvrir plus de canaux dans la bande 1880-1900MHz. La deuxième extension prévue par la nouvelle décision concerne le nombre de porteuses de fréquences autorisées pour les applications de type DECT (Digital Enhanced Cordless Téléphone). DECT désigne en effet une norme de téléphonie numérique qui utilise de hautes fréquences (1880 à 1900 Mhz). C'est cette technologie qui permet l'établissement de communications téléphoniques quasiment sans souffle ni interférences entre une base et plusieurs combinés au sein d'un même foyer.