La famille d'un enfant à Safi a déposé, depuis quatre mois, une plainte. Elle accuse un homme de viol sur leur enfant mineur de 10 ans. La police judiciaire de cette ville enquête sur cette affaire pour la tirer au clair. Le 9 février dernier, aux environs de 19 h 30, un homme du voisinage appelle la victime qui jouait non loin de chez lui et se croyait en sécurité. L'homme lui donne une pièce d'un dirham en lui demandant d'aller lui acheter du piment rouge de chez l'épicier le plus proche. Serviable et innocent, le garçonnet, qui fêtera le 26 juin courant ses dix ans, s'exécute. La course remplie, et en guise de remerciement, l'homme lui demande avec une gentillesse masquant ses sombres intentions d'entrer à l'intérieur de la maudite maison, louée par une tierce personne. «Si tu cries, je t'égorgerai !» Sous la menace, le petit élève fut alors sauvagement violé. La mère, dès le retour de son enfant, a compris que quelque chose de terrible venait d'arriver. Sa réaction fut d'une grande perspicacité : elle l'a emmené illico à l'hôpital Mohammed V de Safi où les médecins ont constaté l'agression sexuelle. Certificat à l'appui, une plainte fut immédiatement déposée auprès du 5ème Arrondissement de police de Safi. Retenu souvent par des obligations professionnelles hors la ville, le père, dès qu'il a pris connaissance du viol, est allé porter plainte auprès du Procureur du Roi au Tribunal de 1ère Instance de Safi et ce, en date du 20 février 2002. Par ailleurs, la famille traumatisée cherche assistance auprès de l'Association « Al Karam pour la protection des enfants en situation précaire » laquelle assure un suivi psychologique pour l'enfant violé ainsi qu'à tous les membres de sa famille vivant sous le même toit. En plus, un courrier fut envoyé à l'Observatoire National des Droits de l'Enfant dès le début du mois de mars. Effectivement, Al Karam a reçu le 17 avril une lettre officielle de M. le Procureur affirmant qu'il avait transmis, le 22 février, le dossier de cette affaire à la Police Judiciaire de Safi pour enquête. L'enquête est toujours en cours bien que les faits remontent à quatre mois. • Saïd Laqabi