Dans une de vos dernières éditions vous avez écrit un article élogieux sur Dayet Aoua entre Immouzer du Kandar et Ifrane. Je suis avec l'auteur de ce article un «fana» de cet site que je fréquente depuis des dizaines d'années. Mais il convient de tirer la sonnette d'alarme : ces dernières années –sauf celle-ci- Dayet Aoua était complètement à sec en été, parfois dès le mois de mai. Dans une de vos dernières éditions vous avez écrit un article élogieux sur Dayet Aoua entre Immouzer du Kandar et Ifrane. Je suis avec l'auteur de ce article un «fana» de cet site que je fréquente depuis des dizaines d'années. Mais il convient de tirer la sonnette d'alarme : ces dernières années –sauf celle-ci- Dayet Aoua était complètement à sec en été, parfois dès le mois de mai. Cette sécheresse n'est pas la conséquence du climat mais aussi de l'épuisement de la nappe phréatique pour l'irrigation par pompage d'une profusion de vergers, notamment des pommiers, en aval. Nous sommes tous friands de ces produits mais il semble qu'il importe d'envisager un système de régulation ou de réglementation de l'irrigation si on ne veut pas voir disparaître complètement ce joyau du Moyen Atlas à brève échéance. Un autre aspect inquiétant: l'envahissement de la végétation aquatique qui couvre aujourd'hui plus de 50% de la superficie du lac. Je me souviens encore qu'il a quelques années où l'on procédait périodiquement au FAUCARDAGE du lac, qui éliminait la plus grosse partie de cette végétation parasite. Aujourd'hui que fait-on ? Apparemment rien ! En fin de saison ces végétation formeront un épais matelas de boue sur le fond du lac, qui contribue lentement à la diminution de sa capacité. Un problème écologique à coup sûr. Tirer la sonnette d'alarme ? une obligation. Messieurs des Eaux et Forêts qu'attendez-vous pour mener une action concertée pour la protection de Dayet Aoua ? il est vrai qu'il y a d'autres sujets préoccupants pour l'environnement. Ainsi la dégradation rapide de la cédraie, par maladie certes, est aussi largement imputable à la bâtise de ceux, bergers et propriétaires de troupeaux (souvent des citadins) procèdent à l'élagage intempestif des branches jusqu'à une touffe minimale au sommet pour l'extension des surfaces de pacage. • J.P Ichter, architecte-urbaniste