Le choix de la Palestine en tant qu'invitée d'honneur au SIEL confirme davantage l'attachement du Maroc à la cause de ce pays. Ce sentiment s'est dégagé lors de la conférence de presse tenue mercredi à Rabat pour présenter les contours de cette 15ème grand-messe culturelle qui sera ouverte au public du 13 au 22 février à Casablanca. Cet événement, qui se tient sous le haut patronage royal, est une occasion, cette année, pour rendre hommage à ce pays frère, sa mémoire et sa culture. Ce sont, selon Amine Abou Hassira, ambassadeur de la Palestine à Rabat, 10 maisons d'édition, représentant la Cisjordanie et la bande de Gaza, qui prendront part au SIEL. De plus, des intellectuels palestiniens en provenance de la Palestine ou d'autres pays animeront des colloques, des conférences et des rencontres axés sur les différents aspects de la vie, le patrimoine, la culture dans les territoires occupés. Le programme de la délégation palestinienne prévoit également des colloques, des rencontres, dont une conférence inaugurale à laquelle prendra part le vice-Premier ministre et ministre de la culture palestinien, s'articulant autour de plusieurs thèmes, dont «Al Qods : question culturelle, existentielle», la réalité culturelle à Al Qods, la protection du patrimoine et de l'identité palestiniens. Outre les exposants palestiniens, quelque 750 éditeurs représentant 44 pays sont attendus au SIEL. Selon le ministre de la culture, Mohamed El Amine Sbihi, ces éditeurs dont 281 directs et 459 indirects, vont exposer aux visiteurs près de 110.000 titres (soit environ 3 millions de copies). De surcroît, 133 activités sont prévues. En détail, 45 sont consacrées à l'enfant, avec la participation de 284 intervenants dont des conférenciers, des créateurs, des intellectuels et des encadrants. Parallèlement, le ministre a rappelé la mise en place d'un nouveau mécanisme visant à apporter un appui et une dynamique au secteur de l'édition et du livre, depuis l'année dernière, sous forme d'appels d'offres de projets auxquels a été allouée une enveloppe financière estimée à 10 MDH annuellement. M. Sbihi a également fait état d'un nouveau projet ayant pour but de soutenir les entreprises culturelles et artistiques, notamment celles qui entretiennent un lien avec le livre et l'édition sous forme de société nationale, afin d'appuyer ces entreprises basées sur le partenariat public/privé. Le but étant de rendre plus aisé l'accès au financement et assurer la garantie des crédits à travers la création d'un fonds auprès de cette société destiné à garantir les industries culturelles.