Football. Le Hassania d'Agadir a offert, dimanche, à son large public le premier titre de l'histoire du club. Une consécration combien méritée au vu du bon parcours de l'équipe depuis le début de la saison. L'événement a été fêté de la plus belle des manières. Dimanche soir à Agadir, l'ambiance battait son plein. Euphoriques après leur sacre, le premier de leur histoire, les Sousssis ont fêté leur titre de la plus belle des manières. Connue pour une ville qui ne dort pas tôt, Agadir l'était beaucoup plus ce soir-là. Le public Gadiri est resté éveillé jusqu'à une heure tardive de la nuit. «Jamais on n'a vécu de tels bons moments. Les principales artères de la ville étaient envahies par la foule. Les gens avaient du mal à circuler avec leurs voitures. Banderoles à la main, les supporteurs se sont dirigés vers la place Al Amal et la corniche pour célébrer l'événement de toute la région. La fête a duré jusqu'à trois heure du matin. C'était vraiment une ambiance chaude, très chaude», déclare Brahim Zerkdi, député à Agadir. Il faut dire que les Gadiris ont bien fêté leurs champions. Arrivés à l'aéroport à 23 h du soir, les joueurs du HUSA ont eu droit à un accueil des plus chaleureux. Un accueil qui fait honneur à toute une région qui jusque-là ne faisait pas partie des grands de notre football national. «Non seulement nous avons remporté le championnat, mais nous avons réussi à rompre avec l'hégémonie du triangle classique, Raja, WAC et FAR», fait-remarquer Zerkdi. Seulement voilà, selon ce dernier, le nouveau champion du Maroc n'a pas eu ce qu'il méritait en termes de couverture médiatique, pour ne pas dire que l'équipe a été marginalisée. «Le public gadiri s'en veut énormément à la chaîne d'Aïn Sebâa 2M qui n'a pas traité son équipe sur le même pied d'égalité que les autres clubs. Et elle n'est pas la seule. Il reproche également à la presse sportive de ne pas avoir été neutre tout au long de la saison», explique le député Soussi. Quoi qu'il en soit, le Hassania a réussi son pari grâce aux efforts déployés par tous les acteurs de la ville. Pour Zerkdi, sans le soutien financier des sponsors, cette consécration n'aurait pas pu avoir lieu. «Il y avait une carence au niveau de la logistique. C'est grâce à nos partenaires et sponsors que nous avons doté le club de l'infrastructure et des moyens nécessaire pour la bonne marche de l'équipe. Et le résultat est maintenant là. Et tout le monde s'en félicité», souligne ce dernier. Certes, dans un championnat où les caisses des clubs sont presque vides, l'apport financier des sponsors est d'un grand apport, mais il n'en demeure pas moins qu'aussi bien les joueurs que leur entraîneur, M'hamed Fakhir, ont fait un bon parcours. Meilleure attaque, mais aussi meilleure défense, avec seulement neuf buts, tous encaissés à l'extérieur, le HUSA s'est forgé, au fil des matchs, l'image d'une équipe difficile à battre. Mais les Soussis ont surtout fait preuve de discipline tactique, de combativité et d'esprit d'équipe. Ils ont cru en leurs chances jusqu'à la dernière minute à Meknès face au CODM local. Leur public aussi. Chose que son rival, le Wydad de Casablanca, a perdue après sa défaite la semaine dernière à Agadir. Un mauvais pas qui a coûté cher aux Rouge et Blanc et à son coach Fakhreddine Rajhi, limogé quarte-huit heures après. Conduits par son remplaçant, Moujahid, les Wydadis n'ont pas pu se relever et ils se sont même inclinés au complexe sportif Mohammed V face à une équipe du milieu du tableau, l'Olympique de Khouribga par 1 à 0. Le seul but de la rencontre a été inscrit par le jeune Mâaroufi, son premier de la saison. Si, pour le titre de champion, les jeux étaient déjà faits, ou presque, lors de la 29ème journée, le suspense a duré jusqu'à la dernière journée pour les équipes du bas de tableau. Ainsi l'Ittihad de Tanger, l'une des équipes menacées de relégation, a su tirer son épingle du jeu en prenant le meilleur sur la Renaissance Sportive de Settat par 2 à 0. L'autre équipe qui a sauvé ses meubles est le Kawkab de Marrakech après sa petite, mais précieuse victoire (1-0) devant le FUS de Rabat. Une victoire qui a fait des dégâts au Stade Marocain qui, malgré son succès face à l'IZK, quitte l'élite, au coté de Raja Beni Mellal, après un court séjour en GNF I.