Jamais le championnat national de football n'a été aussi spectaculaire. Et cela prédit un avenir prometteur pour notre football. Mais, jamais non plus, le Hassania d'Agadir n'a été aussi mal traité. Et cela, on le regrette beaucoup. Jamais le championnat national de football n'a été aussi spectaculaire. Et cela prédit un avenir prometteur pour notre football. Mais, jamais non plus, le Hassania d'Agadir n'a été aussi mal traité. Et cela, on le regrette beaucoup. Dimanche dernier à Rabat, un des joueurs Soussis a fait l'objet de jet de pierres et de bouteilles de la part du public rbati. On se demande ce qui a poussé ce dernier à agir ainsi alors que son équipe ne joue ni le titre ni le maintien dans le groupe d'élite. Partout où les Soussis se sont déplacés, ils ont eu le même traitement, ou presque, comme s'ils étaient venus d'une autre planète. Leur seul péché, c'est qu'ils ont dominé le championnat depuis le début de la saison à tel point qu'ils sont devenus l'ennemi « public» numéro un du GNF 1. Tout le monde veut leur tête. Le Hassania est un club national comme les autres et tout comportement hostile à son encontre serait injustifié. Mais ce qui a le plus mis en colère les Gadiris, c'est la marginalisation de leur équipe par les médias nationaux. Les plus désignés du doigt sont les deux chaînes nationales, TVM et 2M. Au complexe Moulay Abdellah, les supporteurs du HUSA n'ont pas laissé passer l'occasion pour le manifester haut et fort. Véritable révélation de cette saison, le club du Souss a rompu avec l'hégémonie des grands tel le Raja, le WAC et les FAR. Une première dans les annales aussi bien du club que du football national. C'est ce qui explique, peut-être, la jalousie des autres. En tous les cas, le Hassania doit sa place de dauphin d'abord au travail, qui mérite d'être salué, de son coach M'hamed Fakhir. Et ce n'est pas un hasard si on lui a décerné le prix du meilleur entraîneur de la saison dernière. Là par où il passe, il laisse une équipe sur laquelle on peut compter. Conscient qu'il était difficile de faire preuve de compétence et du savoir-faire dans un grand club comme le Raja de Casablanca, il a plié ses bagages à destination de Settat avant d'atterrir à Agadir. Un parcours de combattant qu'il consomme avec modestie. Le succès de HUSA c'est aussi celui de ses dirigeants. Ces derniers, même si on dit d'eux qu'ils sont un peu avares, n'ont pas lésiné sur les moyens pour faire du club l'un des sérieux prétendants au titre. À Agadir, on parle foot comme on parle berbère. Et qui dit berbère, dit sérieux. C'est l'une des qualités des joueurs du Hassania d'Agadir. Disciplinés et motivés, les Soussis comptent aller jusqu'au bout, et pourquoi ne pas remporter le sacre, le premier de leur histoire. Eux qui n'ont rien à perdre, mais tout à gagner.