ALM : Vous avez concouru au Rallye OiLibya 2014 au Maroc. Comment se sont déroulées les étapes ? Nani Roma : La première partie était plus facile que la seconde. L'organisation a fait de très grands efforts pour éviter que des accidents n'arrivent pas. Mais il faut dire qu'à Marrakech, c'était difficile car on passait au milieu d'artères où il y avait des gens. Parfois, nous étions obligés de rouler à 30 km/h à certains endroits, pour ne pas provoquer d'accidents. L'étape de Zagora était la plus difficile, vous confirmez ? Elle était sablonneuse surtout. ! (rires) Mais il faut dire que l'ensemble du rallye fut difficile. On dit de ce rallye qu'il est la préparation optimale pour Dakar, car tous les éléments sont réunis : le sable, les cailloux, la navigation, la chaleur… A moins de 3 mois avant le Dakar, faire ce parcours est le meilleur des entraînements pour ce qui va suivre. Dakar sera donc votre prochaine course après le Rallye OiLibya ? Oui, mais nous allons quand même nous reposer un peu avant ! (rires) Nous avons passé beaucoup de temps au Maroc et ça nous a beaucoup servis en termes de préparation technique. Nous avons beaucoup roulé à Erfoud et à Errachidia. Maintenant c'est le moment de se reposer et de se ressourcer pour le Dakar, que nous espérons gagner comme nous l'avons fait en 2014. Que pensez-vous de la Mini que vous avez utilisée pour concourir ? Au Rallye OiLibya, Mini a raflé 3 places au podium. Si cela veut dire quelque chose c'est que la voiture est équilibrée et rapide. Nous allons utiliser aussi une Mini pour le prochain Dakar. Nous sommes confiants en cette voiture pour gagner le premier prix au Dakar. Pour le Dakar, quelles sont les améliorations que vous allez apporter sur la Mini ? Nous avons la version 2015 déjà, avec plein de nouvelles modifications techniques. Nous allons nous mettre au diapason de ce que veut la Fédération internationale de courses automobiles, en réduisant le poids du véhicule. Nous allons également travailler un peu sur la suspension de la voiture et assurément elle sera encore meilleure par rapport à la version 2014. Comment accueillez-vous l'arrivée en 2015 de l'équipe Peugeot pour courir au Dakar ? Je pense que c'est une chose positive, car il s'agit d'un grand constructeur qui fera intervenir trois grands pilotes et de très bons copilotes. C'est une bonne chose car cela rehausse le niveau général de la course et de la compétition, et améliore l'esprit de challenge et c'est ça le plus important en fin de compte. Quelle différence existe entre une course comme le Dakar et celle du Rallye OiLibya ? Une course comme Dakar c'est deux semaines de compétition non stop. Il faut être bien préparé avant et beaucoup y travailler. La stratégie est bien différente d'une course courte qui s'étend juste sur trois jours par exemple. Si le Dakar est une épreuve très physique, elle se joue aussi beaucoup sur le mental, car il ne faut à aucun moment baisser les bras et penser que la course est perdue puisque plusieurs rebondissements sont possibles. Et puis surtout il faut avoir un très bon copilote comme l'est pour moi Michel Comment avez-vous vécu le départ de Stéphane Peterhansel de l'écurie Mini ? Nous formions un très bon groupe et Stéphane a toujours été un bon ami. Mais je respecte ses choix et puis cela fait partie du jeu. Aujourd'hui nous sommes beaucoup plus tranquilles avec ça.