Le meilleur a gagné ! Jeudi dernier, à l'édition 2014 du Rallye OiLibya au Maroc, c'est le pilote qatari Nasser Al Attiyah, au volant de sa Mini X-Raid, qui a été sacré champion du monde par la Fédération internationale automobile (FIA), remportant à Marrakech la course organisée du 3 au 9 octobre dans le sud-est du Royaume. Al Attiyah, vainqueur du Dakar 2011, signe de ce fait sa toute première victoire dans ce second rallye tout-terrain au monde, en dominant le classement général à l'issue de la 6e et dernière étape (113 km de spéciale) qu'il a lui même remportée. Le vainqueur inscrit son nom pour la première fois au palmarès de la compétition avec un timing total de 16h 12min 15sec, soit 1min 42sec devant l'Argentin Orlando Terranova, vainqueur de l'édition 2013 et le Néerlandais Erik Van-Loon, qui offre le triplé à l'écurie Mini, à 41min 47sec du grand vainqueur. Cette édition a été ponctuée par un niveau technique fort élevé et une compétitivité très serrée, notamment avec l'entrée en lice d'une armada de pilotes aguerris, a relevé le pilote qatari, soulignant que bien qu'éprouvants, les six jours de compétition lui ont permis d'apprécier la splendeur et la diversité des paysages naturels dont regorge le Royaume. Le deux-roues dominé par les Espagnols Sur le deux-roues, bien que l'Espagnol Joan Barreda (Honda) ait remporté la 6ème et dernière étape, c'est son compatriote Marc Coma (KTM) qui s'est adjugé le titre du Rallye, ainsi que celui du Championnat du monde après avoir dominé le classement général (17h37:58). L'Espagnol, quadruple vainqueur du Rallye Dakar (2006, 2009, 2011 et 2014) a devancé de loin son coéquipier le Britannique Sam Sunderland (17h43 :26) et le Portugais Helder Rodrigues (Honda), auteur d'un chrono de 17h 50 :11. «J'étais confiant tout au long de la course, et j'ai su tirer profit des pénalités infligées aux autres concurrents en raison d'excès de vitesse sur les liaisons», a affirmé Coma. Quoique Barreda ait décroché cinq des six étapes, il est reparti bredouille en raison d'une lourde pénalité de 30 minutes, qui lui a été infligée pour excès de vitesse sur une liaison lors de la 2e étape pour se faire éjecter du podium (4è position). Sonik Rafal en tête pour les quads Du côté des camions, le duo Gérard de Rou et Rodewald Dariusz a remporté le titre avec un temps total de 18h45min28sec, avec 19min 08sec d'avance sur le tandem Johannes Stacey et Serge Bruynknes. Le couple français Jérôme Penichet-Eugénie Decre complète le podium à 28min35sec du vainqueur. Chez les quads, le titre est revenu au Polonais Sonik Rafal, auteur d'un temps total de 21h 49min 36sec devant les deux Espagnols Marcos Echaniz et Fernandez Suarez. Le Rallye OiLibya Maroc 2014, second rallye tout-terrain au monde après le Dakar, avait relié en six étapes, Erfoud à Marrakech via Zagora avec au programme un parcours de 2.000 km de course, dont 1.450 km de secteurs sélectifs à travers des pistes montagneuses, des oueds ensablés et de grands ergs de dunes. Nasser Al Attiyah: «Je suis un fils du désert qui combat le désert !» Entretien avec Nasser Al Attiyah, pilote qatari vainqueur de l'édition 2014 du Rallye OiLibya. ALM : Que pensez-vous de l'édition 2014 du Rallye OiLibya ?
Nasser Al Attiyah : Cette année, nous avons eu droit à des pilotes directement issus du Dakar à l'instar de Nani Roma par exemple et bien d'autres. Je suis satisfait donc d'avoir remporté cette victoire au milieu de pilotes de renom et cela me conforte énormément pour ma prochaine participation aux épreuves au Dakar. Et puis il ne faut pas oublier l'apport considérable de mon copilote Mathieu qui a fait un travail remarquable. Quelle était l'épreuve la plus difficile de cette course? Toutes les épreuves rivalisaient en difficulté, mais je me souviens particulièrement du parcours de Zagora. Mais quelque part ce tronçon de la course fut un véritable mal pour un bien, puisqu'il nous a permis d'y prendre énormément d'avance par rapport aux autres coureurs. Et puis les paysages furent tout simplement sublimes ! Lors de l'avant-dernière étape, j'ai dû mettre les bouchées doubles en vue de creuser l'avantage sur le pilote argentin Terranova qui n'était qu'à 15 secondes d'écart. La chaleur marocaine et l'été indien de cette année étaient-ils un handicap pour vous ? Vous savez, je suis un qatari pure souche ! (rires) Je suis donc un enfant du désert qui combat le désert et on ne peut pas vraiment dire que je fus le pilote le plus intimidé par la chaleur cette année! (rires) En revanche, je connais d'autres pilotes qui en ont particulièrement souffert. Il ne faut pas oublier que conduire en rallye demande beaucoup de concentration et la déshydratation est le pire ennemi que l'on puisse avoir au volant.