La menace de déclarer forfait du sporting de Salé (SAS) a provoqué une hystérie qui a poussé certains à accuser le Chabab d'être derrière une simple éventualité. L'USK crie au complot. Absurde. Le Sporting de Salé avait l'intention de déclarer forfait. Certains ont décidé de pendre le Chabab. La relation de cause à effet entre ces deux équipes est parfaitement identique à celle qui lie le coiffeur au minaret dans le célèbre adage marocain. Le chef d'accusation est que le désistement slaoui profite au Chabab aux dépens de l'USK sachant que ces deux équipes mènent une course effrénée pour rejoindre le KAC en GNFI. Tous les moyens sont bons pour anéantir son adversaire y compris celui d'accuser les dirigeants de l'équipe mohammédienne d'avoir poussé le SAS au forfait général. Si on suit ce raisonnement par l'absurde dans ce football travesti par ses hommes, on dira que le forfait du Raja de Beni Mellal contre les FAR a été provoqué par une autre partie. On dira aussi que l'USK a concédé un nul chez lui face au Rachad Bernoussi par la faute du Chabab. Et on poussera la justification de l'injustifiable jusqu'à en vouloir aux Fédaliens d'avoir battu l'ASS à Salé et de réduire son écart d'un seul point avec l'USK. Non franchement, l'équipe de Sidi Kacem n'avait jamais besoin d'un tel dénigrement car elle a été et elle est toujours une grande équipe. Depuis Slitine, les frères Amri, Smat et les autres, cette ville a été toujours une pépinière de grands joueurs qui ont toujours fourni du grand jeu. Mais le Chabab a aussi une grande histoire dans l'ascension de football national pour oser le jeter en pâture pour une absurdité pareille. C'est une école qui a donné des joueurs exceptionnels comme le premier ballon d'or marocain, Faras, mais aussi Acila, les frères Haddadi, Raad et Glaoua et la liste n'est pas exhaustive. C'est l'équipe aussi qui a remporté la coupe maghrébine, la première coupe du Sahara, la coupe du trône et le championnat. Aussi est-il vraiment aberrant de lui en vouloir avec autant d'intensité tout simplement parce son secrétaire général, Mohamed Naciri, siège dans le bureau du GNF. C'est même une accusation grave que de dire qu'il profite de son poste au GNF pour donner un coup de main à son équipe comme si chacun fait ce qu'il veut dans ce groupement. Fichtre ! Mais l'USK a aussi un dirigeant qui siège dans le GNF et la fédération depuis des décennies. Les Chababistes pourraient dire aussi de Driss Garti qu'il roule pour son équipe, l'USK, en usant de son pouvoir et de ses relations au sein du GNF. Pour mémoire c'est ce même Driss Garti qui a représenté le GNF dans ce simulacre d'assemblée générale du Chabab qui fut un véritable hold-up juridique. Il a cautionné l'illégalité qui a évincé l'ex- président, Wahid Jamai, pour installer à sa place le parlementaire Abdallah Kabboud. On sait ce qu'un député cherche dans une équipe de football et l'on connaît assez Naciri pour ne pas dévoiler son amour pour le pouvoir. Kabboud et Naciri ne sont que des personnes qui passent mais le Chabab reste le fanion de toute une ville. Rien que par respect au public et à l'histoire de cette équipe, les dirigeants de l'USK ne devaient pas entrer dans ce jeu perfide d'accusations gratuites. L'USK joue dimanche contre le MCO à Oujda. C'est le dernier match capital que l'on aimerait qu'il se déroule dans les meilleures conditions de compétitivité sportive. Dans ce seul cas, que le meilleur gagne qu'il s'agisse du Chabab ou de l'USK.